Un nouveau volet pour la Coop de solidarité ETC
ENVIRONNEMENT. Installée dans l’ancienne quincaillerie JE Tremblay depuis quatre ans, la Coopérative de solidarité ETC renoue partiellement avec l’ancienne vocation de l’immeuble en démarrant un centre de récupération et de valorisation de matériaux de construction.
Utilisant les installations de l’ancienne cour à bois, la coopérative recueille déjà depuis quelques semaines auprès des citoyens des matériaux comme des madriers de bois, lavabos, fenêtres, portes, gypes, armoires, vanités, poignés et pentures de portes, plomberie, etc.
Tout comme les autres matières récupérées de ses autres boutiques (textiles, appareils électroniques, meubles, jouets et articles de maison), ces matériaux de construction sont préparés avant d’être mis en vente à prix modique. « On enlève les clous, coupe les bouts inutilisables, mesure les pièces », souligne Kate Parent, directrice générale de la Coopérative de solidarité ETC, très fière d’annoncer cette initiative d’économie circulaire qui a nécessité un investissement de près de 30 000$.
Ce projet a bénéficié d’un coup de pouce financier de la Caisse Desjardins de La Tuque, de la Caisse Desjardins des Technologies de l’information, de la députée Marie-Louise Tardif et de la SADC du Haut St-Maurice qui a réalisé une étude permettant de valider la faisabilité du projet avant sa mise en œuvre.
La Coopérative de solidarité ETC qui détourne déjà près de 350 tonnes de matières résiduelles des sites d’enfouissement prévoit en ajouter 200 tonnes avec ce nouveau volet de sa mission. « Au début, on prévoyait faire le tri à l’Écocentre de La Tuque, mais on a réalisé que ça aurait demandé trop de manipulation. On demande donc aux gens de venir porter leurs matériaux directement ici », ajoute Kate Parent en lançant un appel aux citoyens. Bien que les résidents de La Tuque soient des acheteurs potentiels, les villégiateurs qui rénovent leur chalet constituent un marché potentiel très intéressant pour la coopérative.
Initialement, la coopérative souhaitait étendre son service aux entrepreneurs en construction en récupérant les matériaux inutilisés sur les chantiers, mais devant l’ampleur de la tâche, ce volet sera éventuellement développé dans une phase II. « Comme on l’a toujours fait depuis notre fondation il y a quatorze ans, on part avec ce que l’on a et on développe », souligne la directrice générale qui confie rechercher un partenaire financier pour mettre en place ce volet qui nécessiterait l’embauche d’une ressource supplémentaire.
Comme entreprise d’économie sociale, la Coopérative de solidarité ETC ne bénéficie d’aucune subvention gouvernementale récurrente pour financer ses opérations. « Nous obtenons des aides ponctuelles de nos partenaires comme dans ce projet, mais sinon, c’est la vente de nos articles qui constitue notre unique source de revenus », ajoute Kate Parent. Dans ses meilleures années, la coopérative jonglait avec un budget de près de 300 000$.
Rappelons que la Coopérative de solidarité ETC est une entreprise collective dont la mission est d’intégrer à l’emploi des personnes aux besoins particuliers. Elle réalise sa mission avec des activités en lien avec la revalorisation des matières résiduelles. Elle emploie présentement cinq personnes, mais plus d’une soixantaine de personnes y œuvre durant l’année, soit comme bénévoles ou stagiaires.