Arthur Perron : un nouveau centenaire à Villa Soleil
LONGÉVITÉ. Le personnel et les résidents de Villa Soleil ont souligné les 100 ans d’un des leurs, Arthur Perron, dont l’anniversaire était précisément cette journée du 9 mars.
Les employés et la quarantaine de résidants de la résidence Villa Soleil lui ont organisé un dîner-surprise pour lui souhaiter encore de nombreuses années en santé. Un de ses fils est aussi venu lui rendre visite pour le dîner. «Je n’en demandais pas tant», s’exclame M. Perron, encore surpris de cette attention. Une grande carte a été signée par tout ce monde.
À part quelques pépins avec ses appareils auditifs qu’il doit faire réparer, Arthur Perron n’a aucun embarras de santé. Mieux : on dit qu’il doit sa santé de fer à sa façon de prendre la vie. Une bonne humeur contagieuse, un solide sens de l’humour, ne pas s’en faire avec les aléas de la vie, constituent en bonne partie la recette du nouveau centenaire pour se rendre en si bonne forme à cet âge.
«C’est beau d’avoir 100 ans, mais il y a des inconvénients, blague le centenaire. La santé est pas pire. Je mange bien, je dors bien».
Le gros ouvrage ne lui a jamais fait peur, dans sa jeunesse. Il le dit lui-même, dans les années 40, 50, on devait faire soi-même le travail que la machinerie accomplit aujourd’hui : «J’ai travaillé dans le bois, j’ai travaillé partout, à l’usine aussi. J’ai aussi fait du défrichage sur des terres, j’ai travaillé sur des fermes. Il n’y a presque pas d’ouvrage que je n’ai pas fait».
En 1942, il entre à l’usine de La Tuque, alors propriété de la famille Brown. «On travaillait fort, mais ce n’est pas ça qui nous a fait mourir», évoque en riant celui qui levait régulièrement des charges d’une cinquantaine de livres. Il a toujours demeuré dans la région de La Tuque.
Il a aussi offert beaucoup de son temps de façon bénévole à la communauté, soit pour l’église Saint-Zéphirin, avec son épouse, Noëlla Gilbert. On l’a également vu servir le café le matin, bénévolement, pendant une vingtaine d’années au Centre de santé de La Tuque.
Le personnel de l’établissement dit de l’homme qu’il est plaisant à côtoyer. «C’est un monsieur qui est très gentil. Il sait dire merci», mentionne Carole Martel, directrice de Villa Soleil. Il est arrivé à la résidence en 2017 avec sa femme, décédée il y a un peu plus de deux ans. Jusqu’à il y a quelques années, il conduisait encore sa voiture. Régulièrement, en été, avec son déambulateur, Arthur Perron grimpe la côte de la rue Saint-Antoine pour aller jusque chez Jean Coutu, afin de faire ses emplettes. Une habitude qu’il n’est pas question de laisser tomber.