Deux vétérans du second conflit mondial
SOUVENIR. Le 24 juillet dernier, les membres de la filiale 31 de la Légion royale canadienne de La Tuque soulignaient le 100e anniversaire de Jos Tardif, un latuquois au passé glorieux.
Lui et Marcel Boudreault, 96 ans, sont les deux derniers latuquois toujours vivants à avoir servi au cours du second conflit mondial.
En 2018, L’Écho de La Tuque les rencontrait et leurs souvenirs de leur participation à la seconde guerre étaient encore très clairs. Ils ne sont pas allés au front, mais auraient très bien pu s’y retrouver. Ce n’était qu’une question de temps. Âgé d’à peine 20 ans, Marcel Boudreault a servi en infanterie en Angleterre en 1945. Il a effectué des entraînements dans le but d’aller servir au front, mais la fin de la guerre le lui a évité.
Joseph Tardif, s’est enrôlé en 1941. Il a passé trois années en Angleterre, dans l’aviation. À peine arrivés à Bournemouth, dans le sud de l’Angleterre, Joseph Tardif et son groupe ont été victimes d’une attaque de l’aviation ennemie. «J’étais dans le parc, il a fallu se coucher à terre. Je n’ai pas été blessé, mais il y en a qui l’ont été», se souvient M. Tardif. Il a ensuite été transféré à Warrington, un endroit qu’il ne quittera pas avant la fin de la guerre. Il y travaillera comme magasinier pour les cuisines.
Les deux anciens militaires ont été chanceux de ne pas avoir à se rendre jusqu’au front pour risquer leur vie encore davantage. Mais la guerre et le stress de ne jamais savoir ce qui leur tombera dessus ont été des éléments marquants pour tous les militaires.
M. Tardif, originaire de St-Lambert-de-Lévis, a suivi un cours de comptabilité, après quoi il a été embauché par la Brown. Sa première destination aura été, en 1946, Sanmaur et, cinq ans plus tard, La Tuque.
La guerre terminée, Marcel Boudreault a poursuivi sa carrière dans des garages, dans la construction, avant de retourner à l’usine des Brown. Les deux hommes vouent une profonde appartenance à la filiale 31 Sergent Robert Richards de la Légion royale canadienne.
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