«Jos» Tardif, nouveau centenaire
Depuis ce vendredi 24 juillet, La Tuque compte un nouveau centenaire.
Les 100 ans de Joseph (Jos) Tardif ont été soulignés en grande pompe, grâce à un hommage que lui ont rendu ses amis de la Légion royale canadienne, filiale 31, de La Tuque.
Devant la résidence des Bâtisseurs, où il demeure maintenant avec son épouse Jacqueline Bergeron, qui célèbre ces 96 ans ces jours-ci, M. Tardif a été témoin d’un hommage particulier de ses collègues légionnaires, mais aussi de ses nombreux amis et des membres de sa famille. Il faut savoir que M. Tardif s’implique depuis 68 ans dans la Légion.
«Ce sont vos heures de service, votre contribution qui font que nous vivons dans un pays de droiture, où nous sommes libres d’exprimer nos opinions dans le respect les uns des autres», a témoigné la députée de Laviolette-Saint-Maurice, Marie-Louise Tardif. Celle-ci faisait référence au passé militaire de M. Tardif qui a servi lors du second conflit mondial.
Rappelant des taquineries échangées l’année dernière entre elle et celui qui a le Parti libéral tatoué sur le cœur depuis toujours, elle a retenu le respect dont il a toujours fait preuve.
«Au nom du premier ministre François Legault et en mon nom personnel, je vous remercie pour tous les sacrifices que vous avez faits pour que la province et notre pays soient des endroits démocratiques», a-t-elle déclaré, avant de lui remettre un certificat.
«On a six ou sept centenaires à Ville de La Tuque. C’est signe qu’on a une bonne qualité de vie pour pouvoir garder nos gens honorablement jusqu’à plus de 100 ans», a d’abord mentionné le maire Pierre-David Tremblay.
Pour ce dernier, la longévité de M. Tardif est tout à son honneur : «Vous avez été un témoin privilégié des progrès technologiques, des découvertes médicales et aussi de l’évolution des idées. Mais plus encore, c’est notre ville que vous avez vue grandir et se transformer. Au-delà de ces changements, il y a la vie, la vie de votre famille et de tous ces amis que vous avez côtoyés au fil des ans».
«J’ai eu la chance de côtoyer un certain curé polonais, qui au fil des ans, est devenu pape. Le Pape Jean Paul II est venu au monde en 1920. Il aurait 100 ans aujourd’hui, comme toi. On n’a pas besoin de chercher loin, d’où vient toute cette sainteté», a
blagué son ami, le président de la Légion canadienne de La Tuque, Claude Lavoie.
Pour M. Lavoie, il était tout naturel que la légion choisisse d’honorer son plus ancien membre.
Le principal intéressé était très heureux de cette attention que tous ces gens ont eue pour lui. «Ça fait plaisir et ça rappelle des souvenirs», a-t-il dit à L’Écho. Quant à sa recette pour arriver en bonne santé à cet âge vénérable, il la résume à prendre la vie comme elle arrive et surtout, conserver sa bonne humeur : «Je ne me suis jamais occupé des troubles des autres, j’avais assez des miens».
Les personnes présentes lors de cette fête ont eu une pensée spéciale pour Marcel Boudreault, l’autre vétéran encore vivant de la Deuxième Guerre mondiale, qui célèbre ses 95 ans. M. Boudreault n’a pas pu assister à la fête, mais son anniversaire et ses contributions comme militaire n’ont pas été passés sous silence.
«100 ans de vie dans la communauté, je dirais. C’est aussi un Chevalier de Colomb, un légionnaire vétéran, et ça se doit d’être souligné […] J’ai connu M. Tardif alors que j’avais quatre ans, quand mon père était président de la Légion. La vie n’est qu’une roue qui tourne. Aujourd’hui, c’est moi qui suis président de la Légion et M. Tardif m’a donné beaucoup de bons conseils, autant que M. Boudreault qui est mon mentor aussi. Ce sont deux personnes qui se doivent être connues par leur expérience, leur sagesse, mais surtout pour leurs bons conseils», a conclu Claude Lavoie.
Tout juste avant cet hommage, le repas du midi de la résidence des Bâtisseurs avait été consacré au nouveau centenaire. Lors de la courte cérémonie, les légionnaires ont effectué une parade devant l’établissement et quelques pièces musicales ont été interprétées pour marquer cet événement.