La Marche qui roule: « On prend la rue. C’est symbolique! »
SENSIBILISATION. Des personnes en situation de handicap et leurs proches aidants prendront d’assaut le circuit du Grand Prix de Trois-Rivières, le dimanche 28 mai, pour lancer la Semaine québécoise des personnes handicapées à l’occasion de la première édition de la Marche qui roule.
Organisé par Alain Robert et sa conjointe Marie-Sol St-Onge, la Marche qui roule se veut un rassemblement positif qui invite les personnes vivant avec une déficience physique ou intellectuelle. Dès 10h, elles seront invitées, ainsi que leurs proches aidants, à venir marcher près de 2 kilomètres à pied, en fauteuil roulant, avec des prothèses, à l’aide d’une marchette, d’une canne ou de béquilles.
« On reçoit déjà des inscriptions! Je pense que ça répond à un besoin qu’il y avait. C’est aussi belle façon de rendre le handicap plus visible. Les personnes en situation de handicap peuvent vivre dans l’ombre avec leurs difficultés et leur handicap, mais là, elles auront une journée pour passer un beau moment ensemble, en parler. Je pense que c’est par la visibilité qu’on peut faire avancer les choses », explique Marie-Sol St-Onge, ambassadrice de la Marche qui roule.
Alain Robert avait proposé cette idée de marche il y a quelques années.
« Quand il a lancé l’idée de tenir l’activité sur le circuit du Grand Prix, je me suis dit Wow, je veux aller rouler sur le circuit du Grand Prix. Je me suis dit que les gens trouveraient ça le fun aussi dans ce lieu. On prend la rue. C’est symbolique! Et on pourra marcher et rouler dans un large espace. Ce n’est pas toujours évident de rouler sur les trottoirs où il y a parfois des obstacles. La rue sera bloquée pour l’activité. On n’aura pas à surveiller les véhicules », ajoute Mme St-Onge.
« Marcher et rouler sur un circuit asphalté sans dénivelés et en excellente compagnie, c’est plus qu’une belle occasion de se rassembler sans obstacle. C’est aussi une bonne fa^con de voir le handicap sous un angle plus positif », précise-t-elle.
Le lieu devait d’autant plus idéal que l’organisation avait besoin d’un stationnement assez vaste pour accueillir les véhicules adaptés. La Bâtisse industrielle, louée pour l’occasion, dispose aussi de salles de bain adaptées.
Les organisateurs souhaitent également sensibiliser la population à la réalité du handicap, tout en offrant aux personnes handicapées et à leurs aidants une belle occasion de sortir et de bouger. Ce sera aussi l’occasion de faire la promotion des saines habitudes de vie. Marie-Sol St-Onge fait remarquer que pour le citoyen moyen, ni très sportif ni très sédentaire, qui se retrouve en situation d’handicap, il n’est pas toujours évident de demeurer actif.
« On est plus limité dans les activités sportives, note-t-elle. C’est facile de rester plus stationnaire. Depuis le début, j’essaie de rester active. Quand je prends le temps de m’entraîner, je vois tout de suite un impact sur mon corps et ma flexibilité. Par exemple, je suis capable de marcher plus longtemps avec mes prothèses quand je n’entraîne. Mais quand on est en fauteuil roulant, ça prend peut-être une motivation supplémentaire et cette activité peut l’être. »
Elle a d’ailleurs repris l’entraînement en prévision de la Marche qui roule. « Je voudrais réussir à marcher les 2 kilomètres, mais sinon, je finirai dans mon fauteuil roulant. »
En parallèle, la Bâtisse industrielle accueillera Les trouvailles de La Fenêtre, une activité de financement de La Fenêtre – Centre d’immersion aux arts qui offre des ateliers d’art à des personnes vivant avec des difficultés fonctionnelles. Le Réseau Autonomie Santé sera aussi présent sur le site avec des boutures d’érable rouge pour amasser des fonds pour un défi sportif et d’aventure inclusif auquel participe l’organisme de Victoriaville.
L’inscription à la Marche qui roule est gratuite. Pour s’inscrire: https://lesillusarts.com/inscription-gratuite