Lancement officiel de la Fondation «Je marche vers mon avenir»
Les activités de la toute nouvelle Fondation Nikanik nit ici matcan «Je marche vers mon avenir» ont été lancées cet après-midi à Trois-Rivières. L’initiative est née via trois directrices de centres de la petite enfance (CPE) atikamekw, soit Suzanne Chilton, Kathy Black et Paula St-Pierre. Les trois co-fondatrices avaient constaté que seulement le tiers des enfants bénéficiait des services professionnels des CPE. «La Fondation Je marche vers mon avenir a bien compris que les enfants sont le bien le plus précieux que toutes nations possèdent et qu’il en va de la responsabilité collective d’en prendre soin. C’est pourquoi l’équipe de la Fondation, ainsi que des Atikamekw et des Québécois, se sont réunis afin de tout mettre en œuvre pour aider les petits de 0 à 5 ans et leur famille», a lancé Martial Awashish, président de la Fondation. «Les conditions de vie dans les communautés atikamekws sont difficiles et les enfants en bas âge sont les premiers à être affectés par les problèmes socioéconomiques et l’isolement. Pourtant, les Atikamekw entrevoient l’avenir avec optimisme et on assiste à un véritable «baby-boom» au sein de la Nation. Juste à Manawan, Opitciwan et Wemotaci, on compte plus de 1000 enfants âgées entre 0 et 5 ans.» La Fondation aura pour mission d’appuyer les familles et les organismes en place pour combler des besoins de base des enfants et offrir des mesures éducatives, du matériel d’apprentissage, ainsi que des services professionnels. Les trois co-fondatrices étaient fières de voir leur «bébé» se concrétiser. «J’y crois beaucoup à cette Fondation. On veut que nos enfants s’épanouissent et on veut être capable de réaliser leur rêve», a lancé Suzanne Chilton. «Pourquoi la Fondation? Pour venir en aide aux parents qui n’ont pas les moyens nécessaires pour vêtir ou nourrir leurs enfants», a ajouté Kathy Black. «Nous sommes fières parce qu’on va faire une grosse différence. On ne va pas faire une illusion de rêve, on va accomplir les rêves! On ne veut pas juger les parents, on veut les accompagner», a pour sa part confié Paula St-Pierre. L’annonce a été faite en présence des chefs des communautés Atikamekw, de Constant Awashish, grand chef de la Nation atikamekw, de Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec/Labrador, ainsi que de Sylvie D’Amours, ministre responsable des Affaires autochtones du Québec. «Nous devons, comme société, travailler à protéger et accompagner les tout-petits dans un présent et vers un avenir qui leur garantit des conditions optimales de développement de leur potentiel humain. Et cela doit être accompli tout en respectant leur culture et leur langue propres. La mission de la Fondation rejoint ces objectifs», a d’ailleurs témoigné cette dernière. Notons que l’entreprise Produits forestiers Résolu, qui est partenaire du Conseil d’Opitciwan en matière d’exploitation d’une scierie dans la communauté, a profité du lancement de la Fondation pour annoncer un don majeur de 25 000$.