On veut redonner au club une vie associative importante» -Jenifer Olsen
Le Club Latuquois appartient maintenant à toute la communauté
Jadis réservé aux employés de l’usine WestRock de La Tuque (anciennement CIP), le membrariat du Club Latuquois est maintenant accessible à toute la population grâce aux modifications apportées à ses lettres patentes et ses règlements généraux. L’association récréative du Club Latuquois annonce que l’établissement peut maintenant être qualifié de bien commun.
Le Club, qui a accueilli de nombreuses têtes d’affiche du monde du spectacle dans ses belles années a longuement représenté un lieu de rencontres, de diffusion de la culture et de célébrations important pour la communauté latuquoise. Le Club Latuquois souhaite le redevenir.
C’est du moins ce qu’espèrent les nouveaux dirigeants du club formés de bénévoles. Ils veulent symboliser la continuité du travail de leurs prédécesseurs. «On veut redonner au club une vie associative importante», lance Jenifer Olsen, présidente du conseil d’administration.
C’est en 1966 ce que le Club Latuquois a vu le jour, dans une ancienne ferme de la famille Brown. Son ouverture, en juillet 1966, avait nécessité l’injection de 300 000$ en dépenses de toute sorte. L’année suivante, la salle la Cayute, au second étage, présentait des spectacles pour donner le ton à la vie culturelle locale.
Au plus fort du membrariat, on estime que jusqu’à 90 % des 1 900 employés qu’a déjà compté l’usine détenaient leur carte de membre. «Au début, ça coûtait 25¢ par semaine. Quelques années plus tard, ça a monté à 50¢. Puis, avec l’augmentation des salaires, on a mis ça à 1$», se rappelle Eldège Langlais, qui en a longtemps occupé la présidence.
On raconte même que le premier spectacle qui a été présenté à la salle la Cayute était celui d’Yvon Deschamps.
Des cartes de membres individuelles, associatives et d’utilisateurs du bâtiment sont mises en vente à coût modique. «Ça a toujours été géré par des bénévoles et ce l’est encore […] Le but est de s’inscrire dans une continuité et de continuer d’avancer», énonce Mme Olsen.
Membres honoraires
Les administrateurs du Club Latuquois sont d’ailleurs à la recherche de membres honoraires, soit des personnes retraitées de l’usine WestRock qui ont défrayé leur cotisation hebdomadaire, tout au long de leur carrière. Ces membres honoraires accéderont à un statut de membre à vie. «On estime que 100, 150 personnes ont ces cartes et sont toujours membres. On aimerait pouvoir les recenser, car avec les changements à l’usine, on n’a pas cette information. On demande à ces gens de nous contacter, pour leur remettre une nouvelle carte de membre honoraire», mentionne Mme Olsen. Parmi leurs privilèges, il y aura la gratuité de la salle pour leurs activités, lorsqu’elle sera disponible.
Nouvelles possibilités
En 2015, avec l’arrivée du bingo en salle de la Corporation de développement communautaire (CDC), on y a décelé de nouvelles possibilités de développement. L’endroit est résolument tourné vers l’avenir. La CDC y a reconnu un lieu propice pour tenir ses conférences, ses formations et des assemblées. «À leur tour, les organismes membres de la CDC découvraient, souvent pour la première fois, un lieu pratique pour leurs activités, accessible à l’ensemble de la population», disait Mme Olsen.
Deux ressources ont été embauchées : Martine Laflamme en est la directrice alors que Line Pilote agit en tant qu’agente de communication et de développement.
«Le club, entreprise d’économie sociale, se porte de mieux en mieux», fait valoir Mme Olsen.
On ne cache pas que l’achalandage a diminué, au cours des dernières décennies, notamment parce que les lois ont changé. Des bénévoles ont veillé au grain malgré tout, pendant ce temps, dont Germain Fortier. Son travail acharné a été à maintes reprises souligné.
Une inspection a été effectuée au bâtiment, qui a permis de donner l’heure juste sur son état.
Des travaux ont aussi été apportés pour le rafraîchir et le mettre au goût du jour.
M. Langlais est heureux de voir le groupe prendre la relève de son organisation, d’autant plus qu’on se dirigeait vers une fermeture, si la relève ne se manifestait pas.
«Ça augure bien, remarque Mme Olsen. Il y a de plus en plus de gens qui viennent ici pour des réunions, des conférences, des partys de famille. En ouvrant le membership, les gens savent qu’on est là, ils vont penser à nous».
«Nous avons la conviction que le Club Latuquois, le camping Latuquois et la marina sont le centre névralgique d’un développement communautaire, récréatif et social fort intéressant et important pour notre population. Aussi, y mettrons-nous beaucoup d’énergie», a-t-elle conclu.
Les autres membres du conseil d’administration sont Anne-Marie Comeau, secrétaire, Suzie Hébert, trésorière, Denis Marchand et Renée Ouellet, administrateurs. Deux postes sont actuellement vacants.