CIUSSS MCQ : des questions entourant la vaccination
RÉGIONAL. Le président-directeur général du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ), Carol Fillion, a dû répondre à quelques questions d’un même citoyen au sujet de la vaccination entourant la COVID-19 lors de la réunion du conseil d’administration de l’établissement.
À la question à savoir si on pouvait changer l’ordre de priorité, le PDG a répondu que cela était impossible. «L’ordre de priorité établi, c’est l’ensemble du Québec qui doit le respecter. Cela permet d’immuniser les personnes les plus vulnérables jusqu’aux personnes les moins vulnérables. On ne peut changer cet ordre», a-t-il expliqué.
Quant à la vaccination des personnes en situation de handicap, le PDG du CIUSSS MCQ a indiqué que le ministère a récemment fait savoir que les personnes vivant dans des milieux alternatifs et vivant avec une déficience intellectuelle, un trouble du spectre de l’autisme ou avec une déficience physique pourront être vaccinées dès avril. «On ira dans les milieux de vie de ces personnes pour qu’ils puissent recevoir le vaccin», a assuré Carol Fillion.
Le citoyen a aussi voulu connaître la raison pour laquelle le CIUSSS ne procède pas à l’ouverture d’un centre de vaccination à Plessisville pour la population de la MRC de L’Érable. «Ce qu’on a choisi de faire, a rappelé le PDG, c’est de permettre le transport des gens qui décident de venir dans un centre de vaccination. On s’est entendu avec les structures de transport de la région. On défraie des coûts avec les associations qui organisent le transport des personnes.»
De plus, il y aura éventuellement la vaccination en pharmacie, a avancé Carol Fillion. «Puisque ces populations vivent dans plusieurs communautés, on trouvait plus efficace de travailler avec nos partenaires des pharmacies communautaires. Dans les prochaines semaines, on sait qu’il y en a, des pharmaciens se sont portés volontaires, a-t-il confié.
Ils pourront recevoir la formation adéquate et la vaccination deviendra aussi disponible dans le respect des populations prioritaires pour l’obtention du vaccin auprès des pharmaciens qui participeront à l’effort de vaccination.»
Il a aussi été question du fameux vaccin AstraZeneca. Le PDG du CIUSSS MCQ a voulu se faire rassurant, soulignant que les trois vaccins disponibles au Québec actuellement sont reconnus efficaces contre la COVID-19. Concernant une possible contre-indication pour certains, Carol Fillion a précisé que chaque personne, avant de recevoir un vaccin, faisait l’objet d’une évaluation. «S’il y a contre-indication, il y a discussion avec la personne et des recommandations sont faites sur place», a-t-il souligné.
Bien sûr, les gens ne peuvent choisir leur vaccin. «On ne peut le permettre. Ce serait une opération laborieuse qui ralentirait la vaccination. L’objectif, justement, c’est de protéger le plus rapidement possible le maximum de personnes», a fait valoir le PDG.
Pour éviter la discrimination
Questionné sur les dispositions en place pour éviter que ne surviennent au CIUSSS MCQ des cas comme ceux vécus à Joliette, Carol Fillion a soutenu qu’au sein de son organisation, il est «absolument important d’adapter notre offre de services». «Voilà une préoccupation importante. On vit dans un environnement avec des gens des Premières Nations. Depuis plusieurs années, on a un plan d’action comportant de multiples activités qui nous permettent d’adapter les services et de faire des choix avec les communautés pour nous assurer que notre offre de services soit toujours bien adaptée et réponde à leurs besoins», a-t-il fait valoir.
Le CIUSSS MCQ, a-t-il noté aussi, peut compter sur une agente de liaison culturelle. «Elle nous aide à garder cette préoccupation très vivante et qui nous aide à bien comprendre les éléments spécifiques pour nous permettre d’adapter notre offre de services, nos comportements et nos attitudes. Nous avons cette grande volonté d’offrir les services en tout respect de chacune des personnes qui a besoin de l’aide du CIUSSS», a assuré Carol Fillion, tout en ajoutant, par ailleurs, que les intervenants et les cadres supérieurs de l’organisation bénéficient d’une formation constante.
«Cette formation en sécurité culturelle est proposée sur une base régulière pour que cette préoccupation fasse partie de notre culture et qu’elle s’intègre vraiment dans notre façon de faire», a-t-il conclu.