Wemotaci : la guérite de surveillance sera relocalisée
Le conseil des Atikamekw de Wemotaci relocalisera la guérite de surveillance au km 103 de la route 25, soit à l’intersection de la route vers Parent, dès samedi 11 avril. Elle est présentement située à l’entrée même de la communauté.
On indique également que les règles de circulation sur le territoire seront resserrées. «À compter de samedi 11 avril, les membres de la communauté qui désirent sortir en territoire devront demander une autorisation écrite du Comité restreint des mesures d’urgence afin d’établir un meilleur contrôle à la guilde de surveillance», peut-on lire dans un communiqué signé par le chef, François Néashit.
La décision a été prise à l’occasion d’une réunion régulière du conseil, mardi pour s’assurer que la guérite de surveillance soit encore plus étanche.
«L’endroit est stratégique pour mieux contrôler les déplacements vers la communauté ainsi que les sorties et entrées autorisées pour les services essentiels stipulés dans le règlement administratif temporaire», indique également le communiqué.
Le communiqué rappelle que ce sont des pompiers et des volontaires de la communauté qui effectuent le travail de surveillance 24 heures par jour, 7 jours par semaine. Cela, jusqu’à ce que les restrictions en matière de déplacements non essentiels soit levées par les autorités locales et provinciales.
«Depuis qu’on a mis la guérite en place, on a recueilli des données sur le nombre de véhicules qui passaient», précise Yvon Dubé, responsable des communications.
Les statistiques permettent de remarquer qu’il y a beaucoup plus de gens qui se dirigeaient vers les territoires, les chalets et une source d’eau potable. «Ç’a diminué depuis qu’une nouvelle usine de traitement de l’eau potable est en opération», nuance toutefois M. Dubé.
Entre le 24 mars et le 7 avril, on y apprend que la guérite a contrôlé 984 véhicules. Selon les chiffres, 3 véhicules se sont vus refuser l’accès.
Il ajoute que les gens sont respectueux des consignes, à part quelques événements isolés : «Les policiers nous ont dit que jusqu’à maintenant, il avait une bonne collaboration de la population. Les consignes sont suivies, à part quelques récalcitrants. Mais il n’y a aucun élément majeur qui pourrait être problématique».
On doit maintenant redoubler de vigilance, les résidents ne souhaitent pas voir le virus atteindre leur communauté.
Il y a, à Wemotaci, des personnes aux prise avec des maladies chroniques qui sont plus à risques de développer des complications si elles devenaient atteintes de la COVID-19. «Les gens sont conscients que ça peut faire du dommage aux aînés et aux personnes à la santé fragile», ne manque pas de remarquer Yvon Dubé.
Les règles seront resserrées pour tous. Le télétravail a été adopté par des membres de la communauté de Wemotaci, dont la résidence principale est à La Tuque.