Plan de relance en culture: «C’est important de s’assurer que cet investissement ait des retombées en Mauricie»
Le gouvernement du Québec a dévoilé, le 1er juin, les grandes lignes de son plan de relance pour le milieu culturel dans le but d’aider le milieu à s’adapter aux nouvelles façons d’aller à la rencontre du public, de stimuler la création artistique et de relancer la production de contenus culturels québécois. Le plan est assorti d’une enveloppe de 400 M$.
Le plan annoncé lundi vise à soutenir, entre autres, la production cinématographique et télévisuelle (91,5 M$), les entreprises et organismes culturels dans la reprise de leurs activités (71,9 M$), l’innovation et la création dans le domaine des arts de la scène (50,9 M$) et promouvoir la culture québécoise et des projets d’envergure (13 M$).
Le ministère de la Culture et des Communications s’engage également à soutenir les artistes et les écrivains dans leur création (6,5 M$) et à donner les moyens au milieu culturel de réaliser ses ambitions numériques (14 M$).
Il est aussi prévu de bonifier les aides financières existantes pour relancer les festivals et événements artistiques et culturels du Québec (5,9 M$).
«C’est un effort budgétaire pour le Québec en matière de culture. Il faut saluer ça au départ, indique Éric Lord, directeur général de Culture Mauricie. Le secteur de la culture a été extrêmement touché dans la région et dès le début de la crise. Tous les secteurs de la culture ont été arrêtés. Ça représente 3000 activités annulées en Mauricie.»
Le ministère de la Culture et des Communications croit que les lieux de diffusion, comme les salles de spectacles, les théâtres ou les cinémas, pourraient rouvrir avant le 24 juin selon des modalités particulières, comme un nombre réduit de spectateurs.
M. Lord a hâte de voir comment ce plan se traduira, au final, auprès des artistes et organisations culturelles de la région.
«Pour nous, c’est important de s’assurer que cet investissement ait des retombées en Mauricie. Je ne pense pas qu’on puisse s’attendre à voir des salles de spectacle ouvertes avant le 24 juin. Il faut dire qu’en bas de 60% ou 70% de taux d’occupation, ce n’est pas viable économiquement pour les salles de spectacle. Y aura-t-il un soutien de l’État pour soutenir les salles qui fonctionneraient à perte?», questionne-t-il.
«On travaille présentement sur un plan de relance avec Culture Trois-Rivières. On est donc très à l’affut d’informations comme aujourd’hui pour mobiliser nos gens. À partir des cahiers de charge, on va discuter avec les différents groupes pour mettre en place la relance», ajoute M. Lord.
En Mauricie, la culture est un secteur économique qui représente 2,7% du PIB et 3,6% des emplois. Un sondage mené par Culture Mauricie auprès des organisations culturelles et artistes du territoire estime que les pertes financières reliées à la crise de la COVID-19 s’élèveront à plus de 6 millions $.