Il trouve des pierres tombales en creusant dans sa cour
LA TUQUE Sylvain Veillette, un entrepreneur latuquois a découvert plusieurs épitaphes centenaires, alors qu’il menait des travaux d’excavations dans le stationnement de l’un de ses immeubles à logement le 14 juin.
« La chair de poule nous a pris. On s’est demandé si on n’était pas sur un cimetière », a-t-il dit en réaction à sa découverte.
Le terrain du logement s’est affaissé et des travaux d’urgence ont été nécessaires pour prévenir de futurs bris. M. Veillette a donc excavé le sol et a aperçu la première pierre qui porte l’inscription « En mémoire de J. Nil Tremblay, époux de Élise Gagné. Décédé à La Tuque le 29 juin 1926, âgé de 67 ans et trois mois ». Curieusement, en se renseignant sur l’identité du défunt, M. Veillette estime qu’il s’agirait peut-être d’un membre de la parenté de sa belle-fille.
Il a ensuite extirpé une seconde pierre rédigée en anglais qui témoigne du décès de Nicholas Irvine, décédé à La Tuque le 1er février 1912, à l’âge de 78 ans. Selon le propriétaire des lieux, cet homme serait venu à La Tuque par voie navigable, car à l’époque il n’y avait pas encore de route. Rappelons que la ville de La Tuque a été fondée en 1911. Le troisième monument funéraire révélé affiche la gravure « Famille Boucher ».
Sylvain Veillette a souligné que l’immeuble a été construit par un ancien bedeau, un employé laïque chargé de maintenir l’ordre au cours des offices et d’accompagner les membres du clergé dans les cérémonies. De plus, le site en question se situe en face de la façade est de l’église Saint-Zéphirin, et une autre église a déjà été présente à proximité.
En toute apparence, les pierres formaient une sorte de muret adjacent au logement.
« Plus on creuse, plus on trouve des pierres tombales et des morceaux de cimetière. On creuse doucement parce que si on trouve un os ou un cercueil on va arrêter ça là », s’est exclamé l’archéologue improvisé.
Alors que L’Écho constatait la situation, l’opérateur de l’excavatrice a déterré deux autres pierres portant la gravure « Famille » ainsi qu’un cippe.
D’autres découvertes restent à venir, car il doit déterrer un tuyau qui s’enfonce dans la terre sur quelques mètres, précisément dans la zone où les pierres tombales ont été extirpées.