La Classique de canots survit

Une importante assemblée générale de créanciers s’est déroulé cet après-midi pour les 24 créanciers et la Classique internationale de canots de la Mauricie qui a déposé une proposition à l’agence de syndic Lemieux Nolet. La somme pour les 24 créanciers s’élevait à 307 056,57$. Douze des 24 créanciers se sont prévalus de leur droit de vote et la proposition a été acceptée en majorité par les créanciers.

Sur les 12 créanciers ayant voté, 8 ont accepté et 4 étaient contre. Pour que la proposition soit acceptée, il devait y avoir 50% plus 1 des créanciers en faveur, et que le montant de ceux qui votaient pour atteigne plus de 66% de la valeur des créances.

Ce sont les petits créanciers qui ont voté contre la proposition, tandis que d’autres entités comme la Caisse Desjardins Centre-de-la-Mauricie (212 411$ en valeur), la SADC Shawinigan (1068$ en valeur), Culture Shawinigan (1570$ en valeur), et la Ville de Trois-Rivières (771$ en valeur) ont tous voté pour la proposition.

Les créanciers pourront donc récupérer un certain montant, et le conseil d’administration de la Classique demeure en fonction pour l’organisation d’un événement en 2025.

Dans l’avis de syndic, nous apprenons que Jacques St-Pierre (président), Keven Fraser (vice-président), Caroline Odjick (secrétaire), Dany Boucher (administrateur), Alexandra Campeau (administratrice), Francine Baril (administratrice), et Gérald Boivin (administrateur) forment le conseil d’administration de la Classique.

Au cours des 12 derniers mois, des démissions sont survenues de la part d’Alain Cloutier, André Beauchesne, Valérie Lalbin, et Yvon Laplante.

Le passif non garanti de la Classique est estimé à 297 770 $ et il est composé de comptes fournisseurs (76 570 $), cartes de crédit (16 200 $) et de dettes bancaires (205 000 $).

Le passif garanti de la Classique est estimé à 10 000 $ et il est composé d’une hypothèque conventionnelle sans dépossession englobant l’universalité des biens et des créances de comptes à recevoir (10 000 $).

Défi canot de la St-Maurice

Parallèlement, le Défi canot de la St-Maurice (DCSM) qui a repris l’événement cette année en très peu de temps à la suite du désistement de la Classique a émis un communiqué de presse qui soulève certaines interrogations en lien avec la Classique.

« En seulement sept semaines, l’équipe organisatrice a relevé un défi de taille : créer un événement capable de prendre le relais, avec succès, sur la prestigieuse Classique. Le pari a été tenu avec l’atteinte des objectifs en matière d’inscriptions et des chiffres financiers à faire rougir. Pas moins de 23 canots C2 et 7 canots rabaska ont pris le départ, réunissant un total de 151 participants, un véritable exploit pour une organisation montée en un temps record et le tout s’est soldé par un excédent d’opération de 15 000 $, une somme qui sera entièrement réinvestie pour promouvoir le canot au Québec », peut-on lire dans le communiqué.

« Le DCSM a également brillé sur la scène internationale en devenant la troisième étape de la Triple Couronne de canot marathon. Cet ajout a permis aux canotiers en C2 de compléter cette prestigieuse série de compétitions, leur offrant ainsi l’occasion de se mesurer aux meilleurs et de conclure une saison riche en émotions. En conclusion, si l’avenir de la Classique de canots de la Mauricie est aujourd’hui en suspens, le Défi de canot de la Saint-Maurice a démontré qu’il existe une relève prête à porter haut les couleurs du canot. La communauté est plus unie que jamais et les amateurs de ce sport peuvent envisager l’avenir avec optimisme « , conclut le communiqué.