La fin de la messe de minuit à l’église
LA TUQUE. C’est un secret de polichinelle pour les Latuquois, Jacques Fortin adore chanter. L’homme de 85 ans chante depuis qu’il a 14 ans. Un tournant s’est produit cette année alors que pour une première fois depuis des décennies, M. Fortin ne sera pas le ténor qui interprétera le traditionnel « Minuit chrétien » à l’église Saint-Zéphirin.
Qui plus est, l’année 2022 a marqué la dernière année de la messe de minuit à La Tuque, puisque le Diocèse de Trois-Rivières a pris la décision de mettre terme à la messe de minuit à l’église Saint-Zéphirin. La messe sera plutôt célébrée sur le coup de 22 heures cette année.
« Ça fait drôle parce que ç’a toujours existé. Pour les mordus de cette tradition, ça ne nous fait pas plaisir, mais plus ça allait, mois il y avait de monde., confie Jacques Fortin. Ç’a été reporté à 22h, et toute la chorale de l’église pour la messe de minuit sera là. De mon côté, j’ai chanté le « Minuit chrétien » pour une dernière fois l’an passé. Je ne rajeunis pas alors j’ai laissé ma place à Pierre Matteau. Il n’y a pas un ténor qui n’aime pas chanter cette chanson! »
C’est à l’âge de 14 ans que M. Fortin a commencé à chanter. En plus du traditionnel « Minuit chrétien », les Latuquois se souviendront aussi de lui pour son interprétation du « Glory Alleluia » pour clore le Gâteau latuquois année après année.
« Ça fait depuis que j’ai 14 ans que je chante à l’église. Avant, c’était une chorale d’hommes seulement, se souvient M. Fortin. J’ai chanté le « Minuit chrétien » pendant au moins 40 ans. La journée où je sais que je dois le chanter, je pogne un vers d’oreille. Je pouvais chanter le « Minuit chrétien » une centaine de fois dans ma tête avant de le chanter à l’église. C’est certain que ça me fait quelque chose d’arrêter, mais je ne le fais plus à cause de ma santé. »
Parmi les bons moments, l’homme de 85 ans se souvient de deux spectacles grandioses en 2000 dans des amphithéâtres à Québec et Montréal où plus de 2000 chanteurs formaient une seule et unique chorale. « J’ai chanté des biens des places, mais ces spectacles avec plus de 2000 personnes dans une chorale, c’était l’apogée! Ça n’a jamais été répété ensuite, mais ça aurait dû l’être. »