La réalité virtuelle pour aider les jeunes en santé mentale

SANTÉ. Les adolescents de la région qui bénéficient de services en santé mentale disposeront d’un nouvel outil pour favoriser leur rétablissement : la réalité virtuelle.

L’utilisation de la réalité virtuelle en contexte d’intervention est une première dans les établissements du -CIUSSS de la -Mauricie-et–du-Centre–du-Québec.

Ce projet offrira aux jeunes et aux professionnels qui les accompagnent dans leur démarche des options intégrant des technologies de pointe pour surmonter les défis liés, entre autres, aux troubles anxieux, aux troubles alimentaires, à des phobies spécifiques et à différents types de dépendance.

« Ça va permettre une avancée vraiment exceptionnelle pour nos patients. C’est un outil supplémentaire qui va nous permettra de travailler de façon concrète avec eux des situations sans qu’on soit obligé de les mettre rapidement dans le contexte réel », explique -Brigitte -Alarie, psychoéducatrice et coordonnatrice clinique en pédopsychiatrie.

La réalité virtuelle pourra être utilisée lors d’interventions auprès de jeunes de 12 ans et plus présentant des problématiques de santé mentale et qui reçoivent des services. L’expérience immersive se fait toujours en présence d’un intervenant et dans un environnement sécuritaire.

« J’ai eu l’occasion de l’expérimenter -moi-même et c’est très positif. Rapidement, j’ai vu plein de patients qui pourraient l’utiliser. On croit également que la réalité virtuelle dans un contexte d’intervention est une avenue intéressante chez les adolescents considérant qu’ils ont un intérêt pour ce type d’outil. On pense que ce sera bon pour leur motivation, indique -Dre -Rachel -Swenor, psychiatre à l’enfance et à l’adolescence au -CIUSSS de la -Mauricie-et–du-Centre–du-Québec. La réalité virtuelle a aussi l’avantage qu’on peut mieux s’adapter au rythme du jeune face à des situations de la vie. »

« -Prenons le cas d’une réintégration scolaire. Habituellement, quand c’est difficile, on se rendait à l’école avec le jeune. On se rendait en classe, on travaillait avec l’école, avec tout le monde, renchérit -Mme -Alarie. Là, on pourra à travailler cette étape ici à l’aide de la réalité virtuelle pour, ensuite, se rendre physiquement à l’école. On croit que ça fera en sorte que le jeune aura une anxiété moins élevée quand on va arriver à l’école. -Peut-être que ça permettra que les moments de réintégration scolaire soient moins longs. »

Sur les 1000 patients traités chaque année au -Centre de services ambulatoires en santé mentale de -Trois-Rivières, entre 300 et 400 adolescents pourraient bénéficier de l’intégration de la réalité virtuelle dans leur traitement.

Les intervenants seront tous formés d’ici la fin décembre.

La -Fondation -Santé -Trois-Rivières travaillait sur ce projet depuis 2018. En plus de la réalité virtuelle, le financement de la -Fondation permettra aussi d’utiliser la technique thérapeutique d’intégration par mouvement oculaire (IMO). Cette technique permet de diminuer des symptômes traumatiques et de surmonter divers blocages qui y sont associés. Quatre psychologues en santé mentale jeunesse ont déjà été formés.

Par ailleurs, l’achat de dix iPads contribuera à mettre à la disposition des intervenants un outil de plus dans l’acquisition de différents moyens pour aider les jeunes à gérer leurs difficultés au quotidien. Ils permettront, par exemple, de pratiquer un rythme respiratoire impactant positivement les taux de cortisol et d’acquérir des techniques de pleine conscience et d’autogestion.

Notons que l’ensemble du projet a bénéficié d’une aide financière de 50 300 $ de la -RBC -Dominion valeurs mobilières. « -Avec ce soutien financier, nous affirmons notre engagement envers le -bien-être de la jeunesse et notre désir d’avoir un impact positif dans notre communauté, souligne -Dominic -Boucher, directeur des succursales de -Trois-Rivières et -Victoriaville chez -RBC -Dominion valeurs mobilières. Ensemble, nous unissons nos forces pour offrir à la nouvelle génération les outils essentiels à son rétablissement. »