La Tuque dit non aux aires protégées pour l’instant

LA TUQUE.  Le conseil d’agglomération de La Tuque n’autorisera pas de nouveaux projets d’aires protégées sur son territoire tant que le plan de la vision complète et intégrée des aires protégées ne sera pas dévoilé par le gouvernement du Québec.

L’objectif du gouvernement est d’avoir 30% du territoire québécois en aires protégées d’ici 2030. Sur le territoire latuquois, on compte déjà 25% de son territoire de 30 000 km carrés qui est protégé.

L’agglomération de La Tuque fait aussi valoir que des négociations doivent être faites entre le gouvernement et la nation atikamekw dans ce dossier. 

C’est le maire de Lac-Édouard Larry Bernier qui présidait l’assemblée du conseil d’agglomération en raison de l’absence du maire de La Tuque Luc Martel. « C’est un beau projet les aires protégées, mais en même temps, le gouvernement refuse de nous montrer qu’elle est la proportion des NAMS (territoires ayant une importance significative pour le maintien et la transmission du mode de vie des Atikamekw de Wemotaci) qui a été acceptée. Le gouvernement nous demande de dire oui aux aires protégées, mais sans nous dire ce que ça implique. On ne peut pas dire oui pour l’instant parce qu’on n’a pas les informations », exprime M. Bernier.

Lors de la période de questions des journalistes, le président d’un soir Larry Bernier est allé plus loin. « C’est un peu comme si on nous demandait de monter sur la glace, sans connaître l’épaisseur de la glace. On aimerait connaître l’épaisseur de la glace avant d’y mettre le pied. On aimerait savoir du gouvernement quelle est la proportion des NAMS pour notre territoire. »

Est-ce paradoxal de demander la position de l’agglomération de La Tuque sur les aires protégées quand le gouvernement n’active pas le dossier du régime forestier? « Oui, c’est paradoxal. Il y a deux enjeux, les NAMS, et toute la crise forestière présente. On n’a pas de nouveau régime forestier, et on sait ce qui s’en vient avec la taxation du côté sud (référence aux États-Unis et à l’élection de Donald Trump). On jongle avec des choses qu’on ne contrôle pas. »