La Tuque, une terre d’accueil pour un avenir partagé
IMMIGRATION. Depuis quelques années, les gens issus de l’immigration sont de plus en plus nombreux à s’établir à La Tuque. Leurs motivations sont multiples et leurs origines encore plus diversifiées. L’Écho est allé à la rencontre de quelques Latuquois d’adoption et a exploré les stratégies d’accueil déployées par la municipalité.
Les stratégies d’accueil et d’intégration
Un point commun unit les 43 nationalités représentées par la dernière vague d’immigration à La Tuque: le passage presque incontournable par le Carrefour jeunesse-emploi du Haut St-Maurice (CJE).
À l’œuvre depuis plus de 25 ans, le CJE offre des services gratuits d’accueil et d’accompagnement dans l’atteinte des objectifs personnels, scolaires ou professionnels de sa clientèle. Au sein de son équipe, le Carrefour s’est doté de figures clés comme Kyria Godfrey et Agnès De Leeuw, agentes d’intégration en immigration. En complémentarité avec la coordonnatrice de Choisir La Tuque, Allison Patry-Miller, elles jouent un rôle central dans l’accueil et l’intégration des nouveaux arrivants.
Gervais Tassongwa, un Camerounais établi à La Tuque depuis un an en témoigne. « L’accueil qui nous a été réservé au CJE, avec leur programme d’organisation bien précis sur l’installation, nous a beaucoup facilité la tâche et confortés dans notre situation d’immigrant. »
L’organisme ne s’arrête pas là, diverses activités d’intégration, telles que des initiations au kayak et des visites personnalisées de la ville, sont proposées pour aider les immigrants à s’adapter. « On essaie de les encourager à participer aux activités de la ville et des autres organisations, pour qu’ils se sentent inclus, explique Kyria Godfrey. On les informe aussi que toutes les invitations qui sont lancées à la population les concernent également. »
Pour Hugo Garcia Lima, dans la vingtaine et originaire de France, le CJE a joué un rôle crucial dans son parcours. « Agnès a été mon premier contact à La Tuque. Elle m’a fait visiter et m’a intégré à des groupes ».
« Préparer le terrain »
La Ville de La Tuque a procédé à l’embauche d’une personne ressource en 2022 à la suite de l’obtention d’une enveloppe du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) pour qu’elle coordonne le programme d’appui aux collectivités (PAC) qui vise à favoriser l’attraction, l’intégration et l’établissement durable des personnes immigrantes.
« On travaille beaucoup en collaboration avec le Carrefour emploi qui s’occupe d’accueillir l’individu. Notre rôle au niveau municipal, c’est que le milieu soit accueillant. C’est-à-dire, d’organiser des rencontres, de produire des vidéos promotionnelles et de mettre en vedette d’autres cultures qui sont présentes dans l’agglomération », souligne le directeur de Service de développement économique et forestier, Tommy Déziel.
Il mentionne entre autres le développement d’activités comme un souper communautaire à saveur des plats traditionnels du continent africain, le soccer interculturel et le cours de danse latine qui a précédé l’un des spectacles du Jeudi centre-ville.
Rappelons d’ailleurs que Ville de La Tuque a reçu le prix Ulrick-Chérubin en 2023 pour récompenser ses bonnes pratiques en matière d’accueil, d’intégration et d’inclusion des personnes issues de l’immigration.
Les visages de l’intégration
Une 3e édition de l’exposition Empreinte indélébile aura lieu cet automne au Complexe culturel Félix Leclerc. Le dévoilement aura lieu dans le cadre d’un 5 à 7 le 9 octobre et l’exposition durera tout le mois d’octobre.
À travers les portraits photo de 9 familles et individus différents issus de l’immigration, qui ont choisi de s’établir à La Tuque, l’exposition souhaite montrer l’apport des personnes immigrantes dans la communauté. Elle souligne leur rôle dans l’enrichissement culturel et la vitalité socio-économique de la région.
En plus des photos, des explications relateront du cheminement unique de ces personnes et pourquoi ils ont choisi de s’établir à La Tuque. Lors du vernissage, les nouveaux arrivants concernés pourront échanger avec les visiteurs.
Dans le même dossier:
– « On a besoin de travailleurs » – Tommy Déziel
– L’intégration, un défi au quotidien