Mise à nue par Jessica Pomerleau 

CULTURE. Pour lancer la programmation de sa 25e année, le ­Complexe culturel ­Félix-Leclerc inaugure une nouvelle exposition mettant en vedette ­Jessica ­Pomerleau.

Intitulée ­Mise à nue, cette exposition présentera plus d’une dizaine de toiles, reflétant son travail artistique. Avec son nouvel atelier d’arts, l’artiste multidisciplinaire aspire à insuffler un vent de renouveau dans les activités proposées à ­La ­Tuque.

Elle invite la population à assister au vernissage de son exposition qui s’étendra jusqu’au 27 septembre. Pour l’occasion, elle performera en direct dans l’Espace ­Carole-Guérin juste avant le spectacle de ­Marthe ­Laverdière.

En 2021, ­Jessica ­Pomerleau a souhaité avoir de l’espace pour créer. Elle a donc loué un local sur la rue ­Commerciale et y a fait son premier atelier d’arts. Par la suite, elle a fait la coacquisition du 580 rue ­Saint-Antoine avec ­Sophie ­Gervais-Doyon qui a créé ­Zone ­Espace ­Danse à l’étage de la bâtisse.

«  ­Je me visualisais ici, avec les belles grandes vitrines et ­Sophie en haut qui donne des cours de danse. Après discussion, elle et moi sommes venus à l’évidence qu’il fallait que ce soit le bloc des arts  », raconte l’entrepreneure et enseignante des arts au ­La ­Tuque ­High ­School. La pertinence d’y installer son atelier au ­rez-de-chaussée s’est donc imposée. Anciennement ­NAPA pièce d’auto, l’­atelier-boutique est désormais opérationnel.

«  J’aimerais que ça bouge ici, que tous les artistes latuquois puissent avoir un petit moment dans l’année pour pouvoir exposer et montrer ce qu’ils offrent. L’Atelier c’est pour faire rayonner les arts et la culture ainsi que les artistes latuquois  », ­mentionne-t-elle.

À cet égard, elle souligne la création d’une murale par l’artiste ­Elen ­Lemire sur l’une des façades du ­Centre de ­Peinture ­Déco. «  C’est un projet mural parmi tant d’autres qui doit exister à ­La ­Tuque. Il faut vraiment qu’on voie les arts. Autant des projets avec les jeunes qu’avec des artistes locaux, les appels de projets doivent se passer ici et nous devons les recevoir  », soutient ­Mme ­Pomerleau qui entreprendra bientôt une murale sur son bâtiment.

Une palette colorée

Le projet ­Art public, qui permettait de créer des œuvres tout au long de l’été dans le cadre des ­Jeudis ­centre-ville, n’a pas été reconduit cette année en raison d’un manque de temps. Toutefois, il reviendra assurément l’an prochain dans les nouveaux locaux.

«  ­On va avoir aussi des activités en collaboration avec le ­Complexe culturel une fois par mois sous une thématique bien précise avec des artistes et des collaborateurs différents d’une fois à l’autre  », explique la finaliste dans la catégorie ­Art, culture et événement du ­Gala ­Desjardins 2024 de ­La ­Tuque.

La photographie, l’écriture, la mosaïque, le vitrail, la danse, le yoga, le cinéma, le théâtre et la bande dessinée figurent tous parmi la liste de médiums à découvrir. «  ­Mon souhait c’est que les arts sous toutes les formes puissent être mis de l’avant et je veux aussi sortir la prof d’art de ses petites pantoufles  », ­plaisante-t-elle. Pour y parvenir, elle comptera sur l’aide d’autres enseignants et d’artistes variés.

«  ­Je n’ai pas le chapeau d’­art-thérapeute, mais on voit depuis des années que les arts sont bénéfiques. Alors que ce soit de façons précises ou informelles, quand les gens viennent ici pour créer ils sortent avec le plaisir et le sentiment d’avoir décroché de leur quotidien  », conclut ­Jessica ­Pomerleau.