Un 105e vœux d’anniversaire pour Jean Brassard

Par Émil Lavoie | Le Latuquois, Jean Brassard fête ses 105 ans avec un sourire contagieux . Pour lui « la vie est belle », mais il n’hésite pas à s’en moquer. Avec plus d’un siècle derrière la cravate, le doyen de La Tuque à un sac à blague bien rempli. 

Né le 9 juin 1919, Jean Brassard a vu bien des années défiler. À la suite de la perte de sa mère lorsqu’il avait deux ans, le jeune Jean a vécu dans un orphelinat avant d’être adopté par Mme Trottier, une restauratrice au grand cœur.  Il décrit sa mère adoptive comme une « maman poule ». Tellement que lorsqu’elle l’aurait posé au sol pour la première fois, il était alors âgé de neuf ans, s’est-il amusé à raconter entouré de ses proches venus saluer son anniversaire.  

M. Brassard souligne être un « taquineur », mais ne pas être pris pour cible de plaisanteries parce que « les gens ont peur de ma grandeur » a-t-il ironisé devant l’hilarité générale. Son sens de l’humour affûté et son esprit vif définissent sa personnalité rayonnante. 

Pour son anniversaire, la résidence Le Renaissance a organisé un dîner festif à l’honneur du doyen de La Tuque. La conseillère municipale Dorys Duchesne ainsi que la superviseure du Service du loisir, de la culture et de la vie communautaire, Sara Lavigne ont félicité le fêté. 

L’Écho l’avait rencontré il y a cinq ans, alors qu’il célébrait son centenaire en compagnie de parents et amis. L’homme est d’abord caractérisé par un solide sens de l’humour. C’est ce qui peut expliquer, en partie, sa longévité, bien qu’il ne lui attribue aucune recette, à part le fait d’avoir beaucoup d’amis, de profiter de la vie, de rire le plus possible, quand c’est le temps, évidemment.

Bien que « le matin, c’est moins drôle », il mord dans la vie une journée à la fois. S’appuyant sur sa canne pour marcher, il considère cet objet comme une amie. « C’est ma chum, elle a besoin de moi, si je la lâche, elle tombe « , a-t-il fait remarqué en la laissant chuter au sol, au grand plaisir de ses spectateurs. 

S’il pouvait remonter dans le temps, c’est vers sa jeunesse qu’il se tournerait. En côtoyant cet homme farceur et enthousiaste une question surgit: a-t-il utilisé la célèbre « DoLorean » du film Retour vers le futur pour rendre visite à son enfance? Une chose est certaine, un siècle plus tard, Jean Brassard n’a toujours pas perdu son cœur d’enfant.