Incendie en forêt : le Camp bleu est une perte totale
Un incendie a complètement détruit, hier soir, le Camp bleu du Club des 3 raquettes, avant de s’en prendre à la forêt avoisinante.
L’événement a nécessité l’intervention d’une dizaine de pompiers du Service des incendies de Ville de La Tuque, qui ont dû se rendre sur place peu après 20h40.
«C’était un risque de propagation à la forêt. Vu que c’est un territoire de la SOPFEU, on était en communication avec eux», indique Serge Buisson, directeur du service des incendies de Ville de La Tuque.
L’accès au territoire était difficile. Avec quatre véhicules tout-terrain, les pompiers ont dû franchir quatre kilomètres en forêt avant d’accéder au lieu de l’incendie, à partir du chemin des Hamelin.
Puisqu’il n’y avait pas de point d’eau sur place, les pompiers ont utilisé des réservoirs gicleurs portatifs. Ils avaient également avec eux des pelles, des haches, des scies mécaniques afin de pouvoir faire tomber des arbres qui était déjà embrasés, le tout, sous la supervision d’un employé de la SOPFEU.
C’est vers minuit que les pompiers ont pu quitter les lieux. «Ce matin, la SOPFEU prenait la relève pour aller vérifier sur place et éteindre les foyers secondaires, s’il y en avait encore», poursuit M. Buisson.
Le dossier a été transféré à la Sûreté du Québec afin qu’une enquête soit effectuée. «Les éléments que nous avons pu réunir nous portaient à croire que c’était d’origine suspect», ajoute le directeur.
Il a souligné la collaboration d’un citoyen du secteur, qui a prêté un véhicule tout-terrain et a facilité l’accès aux pompiers au secteur qui était la proie des flammes.
«Un coup dur pour les bénévoles»
Le président du Club des 3 raquettes, Claude Philibert, est visiblement déçu d’apprendre la nouvelle. En premier lieu, il pense au travail que les bénévoles ont mis dans l’aménagement de ce lieu.
De nombreux marcheurs et raquetteurs s’arrêtent régulièrement sur place. Il a rappelé à L’Écho de La Tuque que d’importantes activités du club s’y déroulent : l’après-midi avec le Père Noël, la journée plein-air et le dîner au smoked-meat.
«C’est un coup dur pour les bénévoles. Comment on va s’en sortir pour en remettre un là ?», se désole-t-il.
Le camp avait été aménagé dans la montagne en 2015, après plus de 800 heures de travail bénévole.