Les débardeurs du port de Montréal contesteront la demande d’arbitrage exécutoire
MONTRÉAL — Le syndicat qui représente les débardeurs du port de Montréal va contester devant les tribunaux la décision du ministre fédéral du Travail de mettre fin au lock-out imposé par les employeurs en soumettant le conflit à un arbitrage exécutoire.
Cette décision survient alors que le syndicat représentant les travailleurs portuaires en lock-out en Colombie-Britannique a également annoncé son intention de contester la décision du gouvernement fédéral.
L’Association des employeurs maritimes a mis en lock-out les 1200 débardeurs du port de Montréal dimanche soir après que les syndiqués ont voté pour rejeter ce que les employeurs ont appelé leur offre finale et globale.
L’arrêt de travail est survenu alors que les travailleurs portuaires de la Colombie-Britannique étaient aussi en lock-out, depuis la semaine dernière, dans le cadre d’un conflit impliquant plus de 700 contremaîtres, ce qui a interrompu la circulation des conteneurs dans les terminaux de la côte ouest.
Le ministre fédéral du Travail, Steven MacKinnon, est intervenu mardi pour mettre fin aux deux conflits. Il a demandé au Conseil canadien des relations industrielles d’ordonner la reprise de toutes les opérations et de faire passer les deux séries de négociations à l’arbitrage exécutoire.
Un autre syndicat, Teamsters Canada, conteste l’utilisation du même mécanisme par Ottawa pour mettre fin à l’arrêt de travail qui est survenu plus tôt cette année chez les deux plus grandes compagnies ferroviaires du pays.