Tamara Lich pourra rester en liberté sous caution, confirme un juge
OTTAWA — Un juge d’Ottawa estime que l’organisatrice du «convoi de la liberté» Tamara Lich peut rester en liberté sous caution en attendant son procès.
Le juge Kevin Phillips, de la Cour supérieure de l’Ontario, conclut qu’on peut faire confiance à Mme Lich pour respecter les conditions de sa libération.
Il a déclaré mercredi que sa décision était fondée sur le succès qu’a eu jusqu’ici la caution, que Mme Lich a respecté ses conditions et qu’elle avait déjà «goûté à la prison», ce qui réduit selon lui le risque de récidive.
Par ailleurs, le juge Philipps n’estime pas que Mme Lich a enfreint ses conditions de libération en acceptant de recevoir un prix pour son engagement dans l’organisation du «convoi de la liberté».
Moiz Karimjee, un procureur de la Couronne, avait soutenu la semaine dernière qu’en acceptant une telle récompense, Mme Lich devrait être renvoyée derrière les barreaux en attendant son procès.
En vertu de sa libération sous caution, Tamara Lich doit respecter une longue liste de conditions, notamment de ne pas fréquenter les médias sociaux et de ne pas soutenir «quoi que ce soit qui serait lié au convoi de la liberté».
Les conditions de sa libération visaient à empêcher qu’une manifestation similaire ne se produise à nouveau dans la capitale nationale, a rappelé le juge Philipps, ajoutant que le tribunal ne cherchait pas à contrôler les opinions politiques des gens.
«Les tribunaux ne sont pas une police de la pensée. Nous cherchons uniquement à contrôler la conduite dans la mesure où certains comportements violeront ou conduiront probablement à la violation de la loi», a-t-il déclaré.
La manifestation a maintenant quitté Ottawa, a-t-il dit, et il serait «pratiquement impossible» d’organiser à nouveau un tel événement dans la capitale fédérale.
Mme Lich et un autre organisateur de la manifestation, Chris Barber, sont conjointement accusés de méfait, d’avoir conseillé à d’autres de commettre un méfait, d’entrave au travail de la police et d’intimidation.
L’avocat de Mme Lich, Lawrence Greenspon, soutenait la semaine dernière que ses conditions de libération sous caution devraient être assouplies pour lui permettre de venir en Ontario et d’utiliser les médias sociaux.
Le «convoi de la liberté» s’est transformé à Ottawa en un siège qui a paralysé des rues de la capitale fédérale pendant une semaine.
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Cette dépêche a été rédigée avec l’aide financière des Bourses de Meta et de La Presse Canadienne pour les nouvelles.