Un nouvel espace pour les Atikamekw à Shawinigan
CULTURE. La Coop Nitaskinan a été créée il y a cinq ans à Shawinigan, mais c’est depuis le mois de juillet dernier que le local des membres de la coopérative est situé en bordure de la rivière Saint-Maurice, tout juste derrière le Broadway.
L’espace culturel autochtone Onikam (portage en français) a été officiellement inauguré au cours de la journée de mardi. Sur place, on y retrouve des œuvres de différents artistes atikamekw comme Sonia Basile-Martel ou Jacques Newashish.
D’ailleurs, ce dernier était sur place afin d’interpréter un chant au tambour traditionnel. «À ce même endroit, nos ancêtres faisaient une pause avant d’entamer le portage de la rivière Saint-Maurice pour descendre les chutes. Ça prend tout son sens de voir un endroit pour montrer la culture atikamekw ici même», a souligné M. Newashish.
La poerte-parole de la Coop Nitaskinan, Karine Awashish, désire que ce nouvel emplacement devienne le lieu de rassemblement pour les différentes communautés autochtones, mais invite aussi les citoyens de Shawinigan à aller visiter l’espace culturel pour en connaître plus sur les mœurs et coutumes des Atikamekw.
Mme Awashish est originaire de la communauté atikamekw d’Obedjiwan, située au nord du Réservoir Gouin en Haute-Mauricie. Elle demeure à Shawinigan depuis 2007.
«J’ai été conseillère en économie sociale pour les premières nations pendant 7 ans. On a fondé la coop il y a cinq ans, avec Sonia Dubé et Eveline Ferland, parce qu’on avait le goût de faire des affaires autrement. On voulait pouvoir développer nos idées et être libres. L’objectif est d’avoir une coopérative autochtone qui porte une vision et des valeurs autochtones. Mais il y a beaucoup de non-autochtones qui travaillent avec nous.»
La Coop Nitaskinan compte une dizaine de membres actuellement, trois membres travailleurs et sept membres de soutien. «C’est un lieu de rencontre pour partager les idées, partager les valeurs, avoir un lieu d’échange de travail et de convergence. Shawinigan est une belle place pour y travailler et y vivre. Je vois déjà des événements culturels qui pourraient avoir lieu dans le parc à côté, à proximité de la rivière. Et d’avoir un lieu pour développer et travailler, ça change tout pour nous. On ne voulait pas non plus reproduire le modèle des centres d’amitié autochtone qui donne des services. On est plutôt présent pour développer des activités et faire rayonner notre culture», ajoute Mme Awashish.
La coopérative, située au 500, avenue Broadway, bureau 001, est ouverte du mardi au vendredi, de 11h à 16h, et le premier samedi de chaque mois. Une programmation d’activités devrait être disponible prochainement.