Fâché contre lui-même, Juraj Slafkovsky veut aller de l’avant
BROSSARD — Déjà que Juraj Slafkovsky ne connaît pas un début de saison flamboyant avec le Canadien de Montréal, il a été réprimandé par l’entraîneur-chef Martin St-Louis samedi soir. Dimanche matin, le Slovaque a affirmé qu’il n’était pas fier de sa performance et ajouté qu’il espère tourner la page.
Bien que le Canadien ait signé une belle victoire de 5-1 contre les Blue Jackets de Columbus au Centre Bell, le séjour de Slafkovsky sur le banc des joueurs en fin de deuxième période et au début du troisième vingt a également attiré l’attention samedi soir.
Slafkovsky a aussi passé du temps sur le quatrième trio, laissant sa place à Joel Armia sur l’unité offensive numéro un du Canadien.
Slafkovsky a connu une première période convenable. Il a été le troisième attaquant le plus sollicité du Tricolore (7:52), derrière Nick Suzuki (8:15) et Kirby Dach (7:54), ses coéquipiers de trio en début de rencontre.
Son bond dans les airs devant le gardien Daniil Tarasov a aidé le défenseur Mike Matheson à inscrire son premier but de la saison et procurer au Canadien une avance de 1-0 lors d’un avantage numérique.
C’est en deuxième période que les choses se sont gâtées. Slafkovsky n’a effectué que quatre présences sur la glace — trois de moins qu’au premier vingt — et a joué pendant un peu moins de cinq minutes.
Puis, en troisième période, Slafkovsky a tout juste franchi le plateau des quatre minutes d’utilisation. Il a complété la rencontre avec un seul tir au but, enregistré avec un peu plus de deux minutes à jouer au premier engagement, en 16 présences sur la patinoire.
Au total, il a joué pendant un peu moins de 17 minutes.
Absent du vestiaire après la rencontre face aux Blue Jackets, Slafkovsky ne s’est pas défilé devant les médias dimanche midi.
«De toute évidence, je voulais jouer et j’étais un peu fâché contre moi-même parce que je savais que j’avais eu de mauvaises présences sur la glace», a mentionné Slafkovsky lorsqu’il s’est fait demander comment il avait géré la situation.
«Il s’agit d’aller de l’avant et de se concentrer sur le prochain match. C’est déjà du passé. Il n’y a pas grand-chose à faire par rapport à ce qui s’est produit», a ajouté Slafkovsky.
St-Louis n’a pas rencontré les journalistes après la séance d’entraînement de l’équipe au Complexe sportif CN, dimanche. Aussi, il avait brièvement effleuré le sujet après la rencontre de samedi, mais sans que le nom de Slafkovsky ne soit mentionné.
Slafkovsky, qui a dit ne pas avoir discuté avec son entraîneur-chef depuis la fin du match de samedi, a admis qu’il avait trouvé le temps long sur le banc.
«Je bataillais avec moi-même car je m’impose des attentes élevées et ce n’était pas là pendant la deuxième période hier. J’essayais seulement de me calmer et de retourner dans le match», a-t-il expliqué.
Après une deuxième saison dans la LNH, l’an dernier, lors de laquelle il a amassé 20 buts et 50 points en 82 parties, l’attaquant de 20 ans totalise 11 points en 15 rencontres en 2024-25, mais seulement un but.
Slafkovsky ne veut pas se servir de son âge pour se donner des excuses.
«Je n’ai que 20 ans, mais c’est ma troisième saison (dans la LNH) et évidemment, les attentes sont plus élevées. L’âge n’a pas d’importance.»
Par ailleurs, le défenseur David Savard et l’attaquant Brendan Gallagher n’ont pas participé à la séance d’entraînement du Canadien de Montréal, dimanche, pour se soumettre à une journée de traitements.
Pour Gallagher, il s’agit d’une deuxième journée consécutive où il rate une séance d’entraînement. Ça ne l’a pas empêché de participer au match de samedi contre les Blue Jackets.
Gallagher a joué pendant un peu plus de 14 minutes, dirigé trois tirs vers le gardien Daniil Tarasov, mais n’a récolté aucun point.
Savard, de son côté, a été une absence de dernière minute samedi, en raison d’une blessure au haut du corps.
Le Canadien reprend le collier lundi soir alors qu’il accueillera les Oilers d’Edmonton dans le deuxième d’une séquence de quatre parties au Centre Bell.