Jean Pascal réussit sont retour en passant le K.-O. à Terry Osias au 10e
LAVAL — Jean Pascal a trouvé la puissance pour se sortir d’impasse au 10e round, passant le K.-O. à Terry Osias d’un solide crochet de la droite à la tempe, remportant ainsi la ceinture des lourds-légers de la North American Boxing Organization (NABO).
Ce coup a fait toute la différence dans ce combat, que Pascal (37-7-1, 21 K.-O.) ne semblait pas gagner jusque-là, alors qu’Osias (13-1, 6 K.-O.) avait dirigé l’attaque une grande partie de la soirée.
Le boxeur de bientôt 42 ans était-il vraiment en retard dans ce combat? Il appert que non: deux des trois juges — Sylvain Leblanc et Benoît Roussel — l’avaient en avance, le premier 89-82, le second 86-85. Seul Richard Blouin avait le «jeunot» de 37 ans, Osias, en avant, 87-84, le même pointage que La Presse Canadienne.
«C’était un bon combat, très serré. Je crois sincèrement que je menais puisque c’est moi qui provoquais l’action, c’est moi qui fonçais sur lui. Terry ne faisait que pédaler, pédaler, pédaler, a déclaré Pascal. C’est aussi moi qui donnais les meilleurs coups.»
Mais en vieux routier, même s’il a combattu une blessure à la jambe gauche tout au long du combat, Pascal a su trouver l’énergie nécessaire pour aller chercher cette importante victoire pour la suite de sa carrière.
«Je me suis étiré un muscle à l’arrière de la cuisse droite il y a un peu plus d’une semaine. Je croyais qu’elle avait eu le temps de guérir, mais ce n’était pas le cas», a simplement indiqué Pascal, avant d’expliquer que son plan de match était d’amener Osias dans les rounds tardifs de ce duel.
«Mon plan de match était de le faire boxer dans les septième, huitième, neuvième et 10e rounds, car il n’avait jamais dépassé six rounds.»
Pascal a mieux paru à compter du huitième. Il croyait bien avoir inscrit une première chute au plancher en fin de round, mais l’arbitre Martin Forest a jugé qu’Osias avait glissé. La reprise donne raison à l’officiel.
Puis au neuvième, Pascal a passé les dernières 80 secondes à marteler Osias de coups en puissance, la plupart trouvant la cible, ce qu’il n’avait pas réussi à faire en première portion du combat.
Finalement, au 10e, Pascal a réussi à placer le coup fatidique, l’une des rares erreurs défensives d’Osias dans ce combat. Officiellement, Pascal l’emporte ainsi après 56 secondes d’action au 10e.
Osias est demeuré un très long moment étendu sur le ring. Son gérant, Yves Lévesque, est toutefois venu confirmer que bien que son client avait été transporté à l’hôpital pour de plus amples tests, il n’avait pas perdu conscience et se portait bien.
Il semble maintenant que le prochain combat de Pascal sera pour le titre intérimaire des lourds-légers du World Boxing Council, face à l’aspirant no 1, le Canadien Ryan Rozicki, qui a vu son combat de championnat du monde contre Norair Mykalejan pour une deuxième fois.
Puissante démonstration
En demi-finale, le super-moyen Derek Pomerleau (10-0, 8 K.-O.) s’est sorti d’impasse grâce à sa puissance face à l’Argentin Marcelo Coceres (32-8-1, 18 K.-O.).
Une solide combinaison — un direct de la gauche et un crochet de la droite — à la tête de l’Argentin a permis au boxeur de Mercier de sortir vainqueur de cet affrontement où il n’avait pas eu le dessus jusque-là.
Après un bon premier round, Pomerleau a eu du mal à contrer les attaques de Coceres. Ça a été particulièrement vrai aux troisième et quatrième rounds, alors que le Québécois a été touché par de solides coups en puissance de son adversaire. Pomerleau a bien répliqué, mais ne semblait pas ébranler la volonté de son adversaire.
Pomerleau s’est de nouveau retrouvé coincé dans le coin en début de cinquième round, mais il a trouvé une faille et l’a grandement exploitée. Coceres a été incapable de se défendre contre cette attaque. Alain Villeneuve a porté son compte à 10 après seulement 31 secondes au cinquième round.
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Sept autres combats étaient à l’affiche:
– En début de soirée, les légers Alex Gagnon (0-1-1) et Maxime Lepage (1-1-2) se sont livré un combat nul majoritaire. Deux juges ont vu un combat à 38-38; le troisième a favorisé Gagnon 40-36;
– À leurs débuts professionnels, les lourds Simon Lagarde (1-0, 1 K.-O.) et Raphaël Péloquin (0-1) ne se sont pas fait de quartier. Les deux boxeurs ont visité le plancher une fois dès le round initial. Lagarde a finalement surpris Péloquin d’un solide crochet de la droite à la tête en toute fin de round, mettant fin à leur soirée de travail exactement à 3:00 du premier round;
– Le mi-moyen Simon Risler (1-0-1) a signé une première victoire en carrière en défaisant Yoann Trottier (0-1) par décision unanime. Il a obtenu des pointages de 40-35 (deux fois) et 38-37;
– Serge Ntetu (0-2-0) devra patienter pour obtenir une première victoire chez les professionnels, puisque le mi-moyen Guillaume Gosselin (1-0-1) a obtenu la faveur des trois juges 39-37;
– Dans le meilleur combat de cette sous-carte, le super-mi-moyen David Canuel (1-1-0) a vaincu Carl Demontigny (1-1-0) par décision partagée. Tous les juges ont remis des pointages de 39-37. Deux ont favorisé Canuel;
– Le mi-lourd Hubert Poulin (3-1-1) a infligé une première défaite chez les professionnels à David Logue (3-1, 3 K.-O.). Poulin a obtenu la faveur des trois juges 40-35 (deux fois) et 39-36;
– Finalement, Dany Mallette (2-0, 2 K.-O.) a terrassé le mi-lourd Petar Gavrilovic (5-1, 1 K.-O.) dès le premier round. Après une première chute au tapis, l’arbitre Yvon Goulet a stoppé le combat à 2:22.