L’impact de Shea Weber est toujours ressenti dans le vestiaire du Canadien

L’ancien directeur général du Canadien Marc Bergevin a déjà affirmé que l’impact du séjour de Shea Weber avec le club montréalais sera ressenti encore longtemps après son départ.

Un peu plus de trois ans après que Weber eut joué son dernier match avec le Tricolore, et deux ans après que l’équipe eut coupé les ponts en échangeant son contrat, il est vrai que celui qui sera intronisé au Temple de la renommée du hockey lundi à Toronto a toujours un impact chez le Tricolore.

Le capitaine Nick Suzuki a confié qu’il était encore en contact avec Weber, qui lui prodigue des conseils alors qu’il continue de prendre ses aises dans son rôle.

«Nous avons un peu le même style comme meneur, a dit Suzuki. Évidemment, il était plus vieux que moi quand il était capitaine ici. Il avait déjà une longue carrière derrière lui et avait gagné le respect de tous les joueurs. Il continue de m’aider beaucoup.»

Acquis des Predators de Nashville en retour de P.K. Subban, Weber a porté les couleurs du Canadien pendant six saisons, de 2016 à 2021, et en a été le capitaine durant ses quatre dernières campagnes avec l’équipe.

«Juste par sa prestance, les choses qu’il disait. Il disait toujours la bonne chose», a mentionné Joel Armia lorsqu’il a été interrogé afin de savoir ce qui avait fait de Weber un si bon meneur.

Armia a aussi noté que, malgré sa charpente de six pieds quatre pouces, Weber n’était pas intimidant pour ses coéquipiers.

«Il était plus comme une figure paternelle dans le vestiaire, a dit Armia, qui a disputé trois saisons avec Weber chez le Canadien. Si vous aviez une question au sujet d’un jeu, vous pouviez aller le voir. Il avait toujours une réponse. Il me manque beaucoup.»

Comme Weber, Suzuki essaie de choisir les bons moments pour prendre la parole devant ses coéquipiers.

Dans le cas de Weber, il n’y a peut-être pas eu de meilleur moment qu’après la défaite du Canadien dans le cinquième match de sa série de premier tour contre les Maple Leafs de Toronto en 2021. Weber, Carey Price et Eric Staal avaient alors lancé un message qui a changé la tournure des événements, a raconté Suzuki.

«Les trois avaient joué ensemble aux Olympiques. Leurs mots avaient un impact. Ils avaient rappelé à tous que des occasions comme celle-là ne se présentaient pas si souvent durant une carrière, a dit Suzuki. Ça nous avait vraiment unis comme groupe, et nous avions remporté la série.»

Le Canadien avait ensuite atteint la série finale de la Coupe Stanley, s’inclinant finalement en cinq parties devant le Lightning de Tampa Bay.

Weber n’a plus rejoué par la suite, en raison d’une accumulation de blessures.

«Je sais qu’il a passé beaucoup de temps sur la table du thérapeute, a raconté Suzuki. Il a été un vrai guerrier. Il ne s’est jamais plaint. Comme jeune joueur, je n’avais aucune idée de sa situation.»

Weber a vécu ses problèmes de santé dans la discrétion, à l’image de sa personnalité.

Mais s’il a été élu au Temple de la renommée du hockey dès sa première année d’admissibilité, ce n’est pas uniquement en raison de ses qualités de meneur.

«C’est aussi à cause de l’impact qu’il avait sur la glace, a rappelé l’entraîneur-chef du Canadien, Martin St-Louis. Il excellait dans toutes les phases du jeu et il était dur à affronter.

«C’était un gars qui faisait tout. Il possédait un excellent lancer et il était dur dans sa zone. Il prenait toujours de bonnes décisions et il était capable de faire une belle première passe, même si ce n’était pas d’un bout à l’autre de la patinoire», a-t-il ajouté.

Les deux hommes se sont côtoyés au sein de l’équipe canadienne au Championnat du monde en 2009 et aux Jeux olympiques de Sotchi en 2014. St-Louis a mentionné qu’il n’avait pas eu assez de temps durant ces deux expériences pour véritablement découvrir Weber.

Il a toutefois été clair sur une chose: «Il est rare de ne pas entendre pas de bonnes choses quand on parle de Shea Weber».