Plongeon: Pamela Ware annonce sa retraite de la compétition, à 31 ans
Après plus de 20 ans consacrés à sa discipline, la plongeuse Pamela Ware a annoncé jeudi sa retraite à 31 ans après un brillant parcours, dont deux participations aux Jeux olympiques.
En 2016, elle et Jennifer Abel ont fini au pied du podium au 3 m synchronisé aux JO de Rio, où Ware a terminé septième en solo.
Cinq ans plus tard, Ware a fini 18e aux Jeux de Tokyo.
Elle n’a pas hésité quand on lui a demandé son plus beau moment dans le plongeon: la Coupe du monde disputée à Montréal l’an dernier, devant les siens.
«Ç’a m’a vraiment montré la valeur de tout le travail que j’ai accompli après Tokyo, a-t-elle mentionné à La Presse canadienne, au bout du fil. C’est là où j’ai eu le plus de fun dans toute ma carrière. De pouvoir le réaliser à la maison devant ma famille, mon mari et tous mes amis, c’était vraiment spécial. Je vais m’en rappeler durant toute ma vie.»
La jeune femme originaire de Greenfield Park a débuté dans le plongeon au Club Agami, à Brossard, avant de s’entraîner durant plus de 20 ans au Club CAMO, basé à Montréal.
«Quand je veux quelque chose, je vais tout faire pour l’avoir. Je suis vite tombé en amour avec le plongeon, s’est rappelée Ware. Je regardais les Jeux olympiques et je me suis dit ‘un jour, je veux aller aux Olympiques’. J’ai tout fait pour atteindre ce but-là et j’ai eu la chance de m’y rendre deux fois.
«Quand j’étais jeune, je voulais être comme Roseline Filion. J’avais même fait un projet à l’école sur elle. C’était mon modèle et je voulais être comme elle.
«Quand on a fait partie de l’équipe (nationale) ensemble, j’ai vraiment appris à la connaître. C’est vraiment une personne exceptionnelle. Elle et Meaghan (Benfeito) m’ont aidée à devenir qui je suis. Elles ont toujours été là pour moi.»
Ware a aussi voulu mettre en lumière deux entraîneurs qui ont jalonné sa route.
«Je pense avoir passé 16 ans avec Aaron Dziver comme entraîneur. En piscine et en dehors, il m’a toujours soutenue – dans les plus grands succès, et encore davantage dans les moments les plus bas. Je ne sais pas où j’en serais aujourd’hui sans lui.
«Je veux aussi mentionner Hui Tong: il est arrivé dans les moments plus difficiles, après Tokyo. C’est lui qui m’a le plus aidée à retrouver l’amour du plongeon. Je lui en suis très reconnaissante. Il m’a aidée à reprendre confiance en moi-même.»
À sa première participation aux Mondiaux de la FINA, en 2013, Ware a signé la troisième place en solo, mais aussi au 3 m synchronisé, avec Abel.
Lors des Jeux panaméricains de 2015, elle a obtenu l’argent, derrière Abel.
Ware a commencé à se concentrer sur l’épreuve individuelle en 2017. Un an plus tard, elle a mérité le bronze à la Coupe du Monde de la FINA, en Chine.
La Québécoise a traversé plusieurs époques de son sport.
«Toutes les expériences ont été différentes, a commenté Ware. Au début, j’étais la jeune qui savait peu de choses, souvent perdue, mais les plus vieux, comme Alexandre Despatie, m’ont acceptée dans l’équipe. Ils ont tracé la voie.
«(Ensuite), avec Meaghan, Roseline et Jennifer, c’était vraiment spécial – oui, c’est un sport individuel, mais nous étions une équipe. Ça n’arrive pas souvent quatre filles dans une équipe, qui sont dans les meilleures au monde et qui sont aussi proches les unes des autres. Et ces dernières années, je partageais mon expérience avec les plus jeunes, alors j’ai eu tous les rôles.»
Sa dernière compétition aura été la rencontre de Bolzano en Italie, cet été.
«Je voulais terminer sur une bonne note, terminer heureuse, a dit Ware. Avant mon dernier plongeon, je me suis mise à pleurer sur le tremplin, parce que je savais que c’était mon dernier plongeon. C’était très émotif et j’étais juste vraiment heureuse. Je vais toujours m’en souvenir.»
Celle qui habite maintenant en Nouvelle-Écosse s’est tournée vers une autre passion, celle-là du domaine alimentaire.
«Ça fait longtemps que je planifie mon après-carrière. J’ai toujours voulu étudier en pâtisserie, mais je ne pouvais pas faire ça en même temps que le plongeon, a dit Ware. Je suis un programme d’un an au Nova Scotia Community College (Baking and Pastry Arts). Après tout ça, mon nouveau rêve serait d’ouvrir une petite pâtisserie.»