Étoile de la semaine: Gary Brown
Par Rémi Laflamme | Voici notre étoile sportive de la semaine: le gentleman latuquois Gary Brown!
Notre étoile cette semaine est Gary Brown, 74 ans! Le gentleman latuquois, qui a connu une longue et belle carrière au hockey, est de retour dans sa ville natale depuis 2020 après un long exil, d’abord comme hockeyeur, et ensuite pendant une trentaine d’années pour son travail dans le domaine de l’imprimerie à Granby.
Même s’il ne pratique plus ce sport en raison d’une blessure au genou, il demeure quand même actif et s’est récemment remis au badminton dans la ligue mixte du mercredi soir ! Et il est encore un fier compétiteur croyez moi !
Il débute le hockey à un très jeune âge avec son ami d’enfance Denis Morel. Gary me racontera que ce dernier avait de la difficulté à patiner et qu’il commença à arbitrer les parties extérieures en bottes, suivant le match en se déplaçant sur les bancs de neige plutôt que sur la patinoire ! Toute une anecdote quand on sait que Monsieur Morel est devenu arbitre dans la LNH par la suite et qu’il a côtoyé de nombreuses légendes ! Le Colisée de La Tuque porte d’ailleurs son nom maintenant. Autre preuve qu’il ne faut jamais se fier aux apparences et ne jamais abandonner ses rêves dans la vie !
Dès l’âge de 16 ans, Gary attire l’attention des dépisteurs, notamment le célèbre Prof Caron, et commence son parcours qui le mènera d’un bout à l’autre de la planète. Des années junior en Ontario, puis au Québec, où en 1967-68 il termine au 3e rang des pointeurs derrière deux futurs joueurs de la LNH, Michel Brière (Une prometteuse saison recrue à Pittsburgh avant son tragique décès à 21 ans) et René Robert (Près de 800 matchs dans la LNH, membre de la célèbre French Connection des Sabres avec Gilbert Perreault et Richard Martin). Gary Brown est même élu le joueur le plus utile à son équipe de la Ligue Junior A du Québec cette année là, ligue devenue par la suite la LHJMQ que l’on connaît encore aujourd’hui.
Après une participation à la Coupe Memorial, des affrontements contre des vedettes en devenir comme entre autres Guy Lafleur, il signe un contrat des ligues mineures pour les filiales des Maple Leafs de Toronto. Des escales à Tulsa, Nashville, Jacksonville, Johnstown, retour à La Tuque le temps d’évoluer pour les Loups sous les ordres de Vic Croteau dans la ligue Senior du Lac-St-Jean, et même un camp d’entraînement pour les Nordiques de Québec à leur entrée dans l’Association Mondiale de Hockey en 1972 sous l’oeil de leur prestigieux entraîneur chef Maurice Richard.
Lors de son retour aux études, il fait des passages chez les Diablos et les Patriotes de l’UQTR, équipe pour laquelle il remporte le championnat des compteurs universitaire, est nommé sur équipe étoile toute canadienne en plus de recevoir le titre d’athlète de l’année de l’université trifluvienne. Il est d’ailleurs intronisé au Temple de la renommée de l’UQTR en 2009.
Pendant cette période il participe également au camp des Golden Seals de la Californie, équipe alors dans la LNH. Malgré un bon camp, l’offre qu’il reçoit pour aller jouer en Caroline du Nord dans la ligue Eastern ne l’intéresse pas et il revient à Trois-Rivières.
Toutes ces étapes le mèneront finalement à Grenoble en France où il évoluera pendant 9 saisons avec l’équipe les Brûleurs de Loup de l’endroit comme joueur-entraîneur, puis entraîneur. Avec cette équipe, il raflera deux championnats nationaux consécutifs. Il obtient sa nationalité française en 1981, ce qui lui permettra de représenter la France lors de trois championnats du Monde en Chine, en Hongrie et en Espagne.
Bref, un parcours très impressionnant pour cet homme sympathique qui s’est forgé une réputation de gentilhomme tout au long de celui-ci. À l’instar de son ami d’enfance Morel, il a lui aussi été un grand ambassadeur latuquois ! Bravo Gary !