Hausse des permis de chasse, mais baisse d’orignaux abattus
LA TUQUE. Quand on veut connaître l’état de situation de la chasse dans le Haut-St-Maurice, un incontournable est de parler avec le propriétaire du commerce Pro-Nature Jean-Guy Gauvin qui est la référence à La Tuque. M. Gauvin indique que la particularité cette année a été le manque de munitions pour les différents types de carabines.
« La vente de permis est un peu en hausse en raison des cours de maniement d’armes qui sont donnés aux jeunes, affirme d’entrée de jeu M. Gauvin. Les ventes de matériel ça très bien été aussi. On a vendu des carabines comme jamais. Par contre, on a manqué de balles. On a réussi à en avoir un petit peu pour la première semaine de chasse. Les cartouches de .410 étaient très rares. Pour les gros calibres, on n’a pas eu de balle de .303 de l’automne. Pas juste à mon magasin, ç’a été partout dans les grandes chaînes de magasins. »
La principale différence observée par M. Gauvin est le nombre de groupes familiaux qui vont à la chasse maintenant. « On ne voyait pas ça il y a 30 ans quand c’était seulement les hommes qui allaient dans le bois. »
Au moment d’écrire ces lignes jeudi, un peu plus de 700 orignaux avaient été abattus dans les trois zones de La Tuque : la 14, la 26 et la 28. « C’est un peu moins que les autres années. Est-ce que c’est dû à la température, aux coupes forestières qui emmènent les orignaux ailleurs? Dans les Zecs aussi il y a eu des baisses. Un exemple, il y avait six orignaux de tués sur la Zec Jeanotte, contrairement à des années avec 30-35 orignaux. On n’avait pas vu ça dans la Zec Jeanotte depuis 1995. Il y a quelque chose qui se passe? Il y a plus de chevreuils aussi, alors les orignaux s’éloignent parce qu’ils mangent la même chose. »
Une fragrance inattendue!
Parmi le matériel qui se vend le plus, il y a bien entendu l’urine de jument Code rouge, mais aussi une certaine nouveauté depuis quelques années. « Le jam aux bananes! C’est nouveau depuis deux-trois ans. C’est un liquide aux bananes qui se met sur les blocs de sel. Ça attire encore plus l’orignal. Il y en a aux algues marines, aux fruits, à l’anis… mais la saveur de banane se vend beaucoup. Si tu m’avais dit il y a 10 ans que j’allais vendre du jam aux bananes en masse, je t’aurais dit que tu es malade », lance le commerçant en riant.
Un festival avec seulement le mesurage des panaches
C’est le 29 octobre prochain que la seule activité dans le cadre du Festival de chasse aura lieu avec le mesurage des panaches devant la Brassette du coin. « C’est déplorable de voir ça d’être obligé de couper dans les activités à cause du coût des aliments, des réfrigérateurs et tout ce qui entoure le festival. Il aurait fallu vendre les billets à 35-40$. On n’aurait pas vendu de billets et le festival aurait mangé de l’argent. En plus, il n’y a personne pour être sur le comité avec Jean-Claude Germain pauvre lui. On manque de bénévoles », opine M. Gauvin.