La décision d’Alex Pawelczyk

HOCKEY. À 17 ans, l’Américain Alex Pawelczyk a pris la décision la plus importante de sa vie en présentant au camp d’entraînement des Cataractes de Shawinigan, un choix qu’il est loin de regretter deux ans plus tard.

Aux États-Unis, jouer au niveau universitaire est le rêve de tous les joueurs de hockey. «Les meilleurs se retrouvent avec l’équipe nationale américaine vers l’âge de 15 ans, qui joue contre les équipes de la United States Hockey League (USHL) et de la National Collegiate Athletic Association (NCAA). C’est avec cette équipe qu’évoluait Dennis Yan avant de venir à Shawinigan. Le hockey n’est pas aussi populaire que le football ou le basketball dans mon pays. C’est un très gros accomplissement de jouer pour une université. Plusieurs sont effrayés de perdre leur bourse en venant au Canada», a raconté Alex Pawelczyk.

Le géant de 6’06 et 218lbs a pris une chance en débarquant à Shawinigan en août 2012. «J’ai été sélectionné par Dubuque, mais je n’ai pas fait l’équipe. J’ai reçu un appel des Cataractes pour aller à leur camp d’entraînement. Je devais donc prendre une décision entre retourner dans le midget AAA ou essayer l’aventure junior canadienne. Ça a vraiment été une très grosse décision. Mon but ultime a toujours été de jouer professionnel et avec mes parents, nous avons vu cette nouvelle option comme la meilleure chance d’y arriver. Il y a plus de recruteurs et tu reçois une bourse d’études après ta carrière junior».

L’attaquant originaire de Richmond en Virginie a pris plusieurs semaines à s’adapter à sa nouvelle vie. «Ça a été difficile au début. Je venais des États-Unis et je ne parlais que l’anglais. Ça a été de gros ajustements au cours des premiers mois, mais je me suis habitué. C’est devenu de plus en plus facile. Je n’ai jamais pensé retourner chez moi. Je n’ai aucun regret. Ma maison me manque et la période des fêtes est toujours un beau moment, car je peux revoir ma famille, qui n’est pas aux matchs comme les autres joueurs. C’est la partie difficile, mais tous ces sacrifices en valent la peine», a affirmé Pawelczyk.

Le rêve toujours en tête

Même s’il n’a pas été sélectionné par une formation de la Ligue nationale de hockey, celui que l’on surnomme «Pawa» reste déterminé à réaliser son rêve. «Mon but est de faire de mon mieux chaque fois que je suis sur la glace. Je m’améliore chaque année et il n’y a pas d’urgence, car je n’ai que 19 ans. Il y a plusieurs histoires de joueurs qui n’ont pas eu un parcours habituel, mais qui se sont rendus dans la LNH. Je fais du temps supplémentaire lors des pratiques et je sais que je devrai travailler fort pour y arriver. C’est ce que je compte faire, tout en affichant toujours une bonne éthique de travail. Avec tout ça, tu peux te rendre où tu veux».

Le joueur-étudiant des Cataractes en 2013 ne baissera pas les bras au premier échec. «Personnellement, le rêve a toujours été là. Certains peuvent abandonner, retourner à l’école ou aller travailler, mais jusqu’au moment où je continuerai de m’améliorer, je n’abandonnerai pas», a-t-il lancé.

Qu’aurait-il à dire aux joueurs américains qui hésitent à faire le saut au Canada? «C’est une expérience incroyable. Tu joues 68 matchs et tu voyages à travers plusieurs provinces. De nombreux partisans et recruteurs assistent à tes rencontres. Il n’y a rien de négatif à y jouer junior. Tu obtiens une bourse d’études. Un joueur comme Dennis Yan est venu est fait très bien. Il aime vraiment ça et je crois qu’il obtient plus d’attention et de mérite que s’il avait décidé de rester chez lui. Je crois qu’au final, c’est une décision familiale qui tranche le tout».