Le Challenge Blanc revient cette année
Les amateurs de sports motorisés hivernaux renoueront avec le 7e Challenge Blanc, qui revient en force après une année d’absence en raison de la pandémie, du 24 au 26 février.
51 personnes sont inscrites dans ce rallye de motoneige, dans 23 équipes, des gens d’un peu partout au Québec. On accueille une trentaine d’équipes habituellement, ce qui satisfait pleinement Patrick Trahan, promoteur, surtout en période de pandémie. Comme ce fut le cas dans les précédentes éditions, le Challenge Blanc sera encore un rallye de navigation effectué au roadbook.
Le promoteur n’a pas joué de chance au retour du Rallye Dakar, où il a travaillé en janvier. Le COVID-19 s’est invitée (sans trop de complications, heureusement), ce qui l’a obligé à prolonger son séjour à Paris et repousser la date du Challenge Blanc qui devait avoir lieu une semaine plus tôt. Heureusement, il compte sur des équipes de La Tuque pour faire du défrichage, ce qui a permis d’avancer les travaux préparatoires.
Le premier jour, on assistera à un départ du centre municipal de ski, une première en soi. Les motoneiges monteront dans la Gilles-Cournoyer tôt le matin, avant d’affronter un tracé de 270 km, vers le sud vers Saint-Joseph-de-Mékinac. On ne fera que traverser un sentier de raquettes, assure le promoteur.
Le tracé du lendemain, en partance du stationnement près de la Brass7 du coin, leur fera vivre 370 km d’aventure en hors-piste vers l’ouest.
Le samedi, seront présentées les « 4 heures d’endurance » dans le secteur du Club Odanak. La course totale de 200 km propose des boucles d’une trentaine de kilomètres aux participants.
À travers les trois jours du Challenge Blanc, quelques nouvelles sections côtoieront des secteurs déjà parcourus par les motoneigistes des précédentes éditions. « Ce sera de très beaux parcours », garantit Patrick Trahan.
« En sept ans, on a eu pas mal de parcours, dit-il. J’ai utilisé des parcours qui étaient déjà là […] On a travaillé, mais c’est moins pire que de repartir à zéro ».
Veut, veut pas, la pandémie complique la vie des promoteurs qui veulent continuer de présenter leurs événements malgré le contexte, mais qui ne peuvent plus présenter les soirées de remise de prix sous la formule qu’on connaissait jadis. Des prix seront remis aux participants, mais sous une formule plus brève, à l’extérieur. Même chose pour les repas dans le cadre du rallye, qui sont consommés à l’extérieur.
« C’est un peu compliqué, mais comme toute chose, on va s’adapter. C’est un Challenge Blanc de justesse. Je le fais parce que je suis passionné et qu’il y a des gens passionnés qui viennent. Autrement, n’importe quelle autre personne aurait dit non, c’est sûr ».
Patrick Trahan a vu qu’il est tombé beaucoup de neige en forêt et que les lacs sont bien gelés. Ce sera donc une belle édition, surtout après une pause d’un an, se promet-il.
Dakar
Impossible de conclure une entrevue avec Patrick Trahan sans lui parler de sa participation au rallye Dakar qui s’est terminé à la mi-janvier.
Premier Canadien de l’histoire de ce rallye à travailler sur le terrain, le Trifluvien avait pour mandat de récupérer les motos brisées, avec trois coéquipiers à bord d’une camionnette.
« Avec moi, il y avait 200 ans d’expérience. Moi, j’étais vraiment le « rookie » (recrue) et de loin. Il y avait des gars qui ont travaillé sur le Dakar en Afrique, dans les années 2000″, évoque-t-il.
Un travail où il y a beaucoup d’attente, mais où il faut être prêt le moment venu pour prêter main-forte à un participant qui se retrouve en difficulté.
« Je n’ai pas travaillé beaucoup comme au Maroc. Au Maroc, j’étais tout seul et j’allais chercher 6 motos par jour. Là, je suis allé chercher 4 motos en dix jours ».
On s’en doute, il était comme un poisson dans l’eau dans cet environnement rempli de surprises.