L’Expédition des Premières Nations est remise à l’an prochain
Devant le contexte sanitaire, l’organisation de l’Expédition des Premières Nations a décidé de reporter l’événement à 2023. L’événement, une aventure de 4 500 km pour les motoneiges hors-piste, devait être présentée du 16 février au 4 mars.
Pour les 57 participants inscrits jusqu’à présent, c’est donc partie remise pour cette expédition qui devait les conduire dans 17 communautés autochtones.
« La période de pandémie du COVID-19 qui s’étire présentement avec la présence planétaire du variant Omicron nous incite à ne prendre aucune chance. Même si la grande majorité des participants sont vaccinés ou guéris de la maladie, le report de l’événement à l’an prochain est jugé hautement préférable », font savoir les organisateurs.
Les membres de l’organisation, constituée de femmes et d’hommes autochtones du Québec, s’y préparaient depuis le printemps 2021.
En entrevue avec L’Écho, l’organisateur Christian Flamand, précise que c’est d’abord pour une question de respect envers les communautés, une de valeurs véhiculées par l’Expédition des Premières nations, qu’on a choisi de la reporter.
« Le comité organisateur, on a eu des approches très professionnelles avec nos partenaires, soit les communautés d’accueil (…) on leur a demandé leur opinion pour savoir s’ils désiraient qu’on passe quand même dans les communautés ou qu’on repousse sur l’événement à février 2023. Unanimement, ils nous recommandaient de repousser l’événement à l’an prochain ».
M. Flamand insiste : une des missions de l’Expédition des Premières Nations est de rassembler des gens, de se réunir avec les membres des communautés d’accueil. « Ça venait compromettre la mission primaire de l’expédition dans le but de promouvoir la réconciliation ».
Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, il ajoute que ce report permettra une meilleure préparation de l’Expédition 2023, mentionnant que les participants ont accueilli la décision de façon très sereine. « Avec toutes les mesures sanitaires, on déviait de notre objectif, vu qu’il y a de plus en plus de propagations dans les communautés ».
« En faisant un tel geste de solidarité, l’Expédition des Premières nations franchit une première étape en termes de respect et de solidarité », ne manque pas de faire remarquer M. Flamand.
« Ils se faisaient une joie de mettre à l’avant-plan la présence autochtone et de démontrer la force qui les caractérise, une force qui leur permet notamment de se tenir debout devant les événements douloureux de l’actualité récente. L’événement se veut aussi une campagne de sensibilisation afin de rendre hommage aux enfants autochtones disparus. Parmi les participants, on notait la présence de Carol Dubé, conjoint de feu Joyce Echaquan, et de huit femmes provenant des nations Atikamekw, Innue, Cries, Naskapi, Mohawk, Inuit et Québécoise », terminent les responsables de l’expédition. Les dates de l’événement pour 2023 seront connues plus tard.
L’Expédition n’est pas le seul événement extérieur hivernal qui a dû être remis à l’an prochain. La course de chiens de traineau « la Boréale 150 », devant être disputée du 18 au 20 février dans le secteur Parent de Ville de La Tuque, a elle aussi été remise à l’hiver prochain.