Pas de Challenge Blanc cet hiver
SPORT. Même si le 7e Challenge Blanc s’est somme toute bien déroulé, Patrick Trahan se questionnait à savoir si l’événement serait de retour dans le Haut-St-Maurice cette année. Eh bien faute de temps, l’organisateur a pris la décision de ne pas renouveler l’événement.
Bien qu’il ne soit pas Latuquois, Patrick Trahan avait établi son événement à La Tuque et il en était fier.
« Depuis l’an dernier, je suis invité à travailler sur le Dakar Rally, en Arabie Saoudite. Ça fait en sorte que je reviens à la mi-janvier et ce n’était vraiment pas facile au niveau du temps. Autre point, c’est que je commençais à manquer de bénévoles, même si plusieurs Latuquois s’offraient pour travailler avec moi. Troisièmement, je vais avoir un kiosque cette année au Salon de la Moto dans la dernière semaine de février alors j’aurais dû devancer le Challenge Blanc. Bref, tout ça combiné au niveau de mon temps, je me suis dit que j’arriverais trop juste », lance-t-il d’entrée de jeu.
Le Trifluvien ne délaissera pas la région pour autant puisqu’il agit à titre de guide hors-piste au Relais 22 Milles. Il ne trace pas une croix définitive sur le Challenge Blanc, mais de son propre aveu, c’était rendu difficile également sur le plan relationnel. « Il y avait des choses moins le fun depuis une année ou deux. Il y avait de l’animosité de la part des gens de chalet qui voyaient le pick-up du Challenge Blanc et qui appelaient à la Ville La Tuque pour se plaindre. C’était rendu invivable pour un promoteur comme moi qui offrait un bel événement motorisé et qui attirait des gens en ville », confie-t-il.
« Je commençais à le sentir dans les années passées, mais l’an dernier, c’était gros. Je commençais à me dire que si les gens ne veulent pas de mon Challenge, je vais le faire ailleurs. Mais encore là, je me suis toujours dit que le jour où je pourrai pu le faire à La Tuque, je n’en ferai pas ailleurs. On avait moins de ressources budgétaires aussi de la part de la municipalité alors ça n’aidait pas non plus. La raison principale demeure que j’avais un sérieux manque de temps cette année. »
Le Challenge Blanc, qui se veut un rallye de navigation en motoneige effectué avec un roadbook, en aurait été à sa 8e édition cet hiver. L’an dernier, plus d’une vingtaine d’équipes étaient inscrites et prenaient le départ via le centre de ski latuquois.
« Je ne peux pas dire que c’est la fin définitive du Challenger, mais il y a des restrictions à faire et à penser. Pour ce qui est des gens de chalet, je ne pourrai jamais rien faire contre eux vraiment. Il faut savoir aussi qu’on circulait sur des terrains publics et que j’avais le droit de passer là. Les terrains sont grattés par les gens pour se rendre à leur chalet, c’est sûr, mais ça reste des terrains publics. Bref, je dois composer avec des attitudes qui te font savoir que tu n’es peut-être pas le bienvenu », ajoute le Trifluvien.
La première étape longue de 270 km débutait au centre de ski pour se rendre vers Saint-Michel-des-Saints, avant de revenir vers La Tuque. Au total, le défi totalisait 800 km. La deuxième étape débutait au Relais 22 Milles amenait les participants à emprunter de nouveaux chemins défrichés par les organisateurs pour une étape d’une distance de 370 km. Pour ce qui est de la dernière étape, qui partait de l’Hôtel Marineau pour atteindre le Club Odanak, elle totalisait 35 km. L’année précédente, l’événement n’avait pu avoir lieu en raison de la pandémie.
« Je veux vraiment remercier tous ceux qui m’ont aidé dans cette aventure-là. Je veux remercier tous les bénévoles et les gens de la Ville de La Tuque qui m’ont appuyé pendant ces années-là. Je veux aussi remercie les commanditaires locaux qui ont grandement aidé aussi », conclut-il.