Sports et loisirs: la population se tourne vers le plein air

LOISIRS. Plusieurs amateurs de sports ont dû mettre une croix sur leur discipline favorite cet été à La Tuque. Les bénévoles impliqués pour le baseball, le soccer, et le dek hockey ont pris la décision de ne pas organiser de saison avec les nombreuses contraintes de la santé publique. Toutefois, le vaste terrain de jeu qu’offre le Haut-St-Maurice permet à la population de se tourner vers d’autres activités.

La directrice du service des Loisirs et de la culture à La Tuque, Estelle Paulhus, explique la raison de l’absence de certains sports cette année.

«À la Ville, on met à la disposition de la population les infrastructures de loisirs. Puis on met de l’avant nos organisations locales, qui animent les différents sports. On est chanceux d’avoir un milieu aussi vivant parce que la prise en charge des activités de loisirs et sportives est faite par des bénévoles, qui souvent sont les parents d’enfants. Ça fait la force et le dynamisme de notre milieu. Si tous ces gens devaient être rémunérés, la Ville n’aurait pas les moyens de ses ambitions d’offrir autant d’activités.»

Mme Paulhus explique que la complexité est que chaque sport est relié avec une fédération. Cette fédération devait proposer un plan, qui devait être approuvé par la santé publique.

«Quand on a commencé à déconfiner certains lieux publics comme les aires de jeux ou le skateparc, on était en communication avec la Sûreté du Québec et les différentes instances. On a mis de l’affichage dans les parcs et mis en place une surveillance. Pour les sports, après avoir discuté avec les bénévoles organisateurs des différents sports, c’est déjà complexe d’organiser une saison et de donner du temps en période normale, en ajoutant toutes les consignes de la santé publique et la complexité d’ajouter ça sur le terrain, les bénévoles ne voulaient pas nécessairement commencer à faire de la discipline. La notion de plaisir était un peu bafouée. En plus, tout arrivait très rapidement pour les inscriptions et la commande du matériel», explique la directrice.

Même son de cloche du côté de Mathieu Boulianne qui gère le dek hockey. «Mathieu me disait que c’était trop compliqué et qu’il y avait trop de règles à suivre, en plus d’aller vers l’inconnu. En plus, c’est un sport de contact alors ça pouvait faire peur à certains joueurs. Ce qui n’est pas le cas pour le BMX par exemple, qui est un sport individuel», ajoute Mme Paulhus.

Au cours des prochains jours, les filets de volley-ball seront installés à la terrasse Saint-Maurice et les filets de soccer à l’école Champagnat et au quartier Bel-Air, mais il n’y aura pas de ligue organisée.

Lors de la reprise des activités au départ, on comptait le golf et le tennis. Les deux sports ont connu une belle popularité. Le tennis devait se jouer seulement en simple au départ, puis la permission est venue pour le double. «Les terrains de tennis sont barrés et ça prend une clé pour y accéder, alors l’accessibilité est déjà restreinte, et le comité en place voulait aller de l’avant, alors ç’a facilité les choses. Ça prenait une belle collaboration des citoyens pour remettre les sports en place», exprime Estelle Paulhus.

Pour la saison de flag-football à l’automne prochain, il est encore trop tôt pour s’avancer, puisque bien des éléments peuvent changer. Mes la ligue devra composer à la fois avec la fédération, la Ville et la Commission scolaire de l’énergie pour le terrain de l’école Champagnat.

Le virage plein air

«On est chanceux à La Tuque d’avoir la nature qui nous entoure, alors les activités de plein air on prit beaucoup de place, poursuit Mme Paulhus. À travers tout ça on est chanceux d’avoir un territoire naturel comme La Tuque qui permet aux gens de bouger. Les gens avaient naturellement le goût de s’isoler un peu plus. Pendant le confinement, on a vu beaucoup d’achalandage sur la piste cyclable. On a beaucoup de nouveaux adeptes de paddle board, dont moi-même. Le vélo de montagne a été très populaire aussi. Pour avoir parlé avec des commerçants, le Pionnier et l’Atelier Roule-Vélo se sont fait «dévalisés» au mois de mai et juin. Les gens se sont tournés vers d’autres sports, un peu comme ça s’est fait partout au Québec. C’est la beauté de l’affaire d’être entouré d’eau et de montagnes.»