Une nouvelle saison pointe le nez au Club des 3 raquettes
LOISIRS. Bien que les 90 kilomètres de sentier du Club des 3 raquettes soient accessibles à l’année grâce au dévouement d’une équipe de bénévoles passionnés, c’est la saison hivernale du club qui pointe enfin le nez.
La première activité au programme du Club des 3 raquettes se tiendra le 17 décembre prochain, le samedi tout juste avant Noël, avec la visite du père Noël au Camp bleu à partir de 13h. « Avec la pandémie, on a été obligé de sauter deux ans, mais cette année, on revient. Le père Noël est au Camp bleu et les enfants doivent monter en raquettes s’ils veulent voir le père Noël! », lance Claude Philibert, président du Club des 3 raquettes.
En effet, plutôt que la traditionnelle visite au centre commercial, le club propose aux jeunes et moins jeunes de faire une randonnée de 1,2 kilomètre de raquettes sur le sentier reliant le chalet de ski alpin et le Camp bleu. Sur place, les enfants auront également accès à une glissade sur tube. « Ceux qui y vont, ils s’en souviennent! », assure M. Philibert.
D’autres activités hivernales sont prévues par le club, notamment les sorties guidées du mercredi après-midi, dès janvier. Deux sorties se font simultanément, soit une en montagne, et une sans dénivelé.
Également, lors des pleines lunes de janvier et de février, une randonnée en soirée est prévue. À surveiller aussi : une randonnée nocturne au lac du Pendu ainsi que l’activité du 5-10-15 kilomètres. « Ce sont des circuits déterminés à l’avance avec des guides, et ça se fera le dernier samedi du mois de février, avec un souper au chalet de ski alpin pour terminer nos randonnées », souligne Claude Philibert.
« On finit la saison en mars avec le smoked meat au Camp bleu! On a toujours une centaine de billets qu’on vend sans difficulté », plaide le président du club.
La passion de la randonnée au Club des 3 raquettes
Il y a environ 13 ans, Claude Philibert et deux de ses amis randonneurs se sont fait approcher par la Ville de La Tuque pour former un club, car les trois hommes sillonnaient la forêt depuis plus d’une décennie déjà. En formant le Club des 3 raquettes, cela permettait à toute la population de profiter des sentiers nouvellement protégés, contre les coupes de bois notamment, en étant enregistrés auprès du gouvernement. « On faisait ça pour notre propre plaisir, mais on n’avait pas de reconnaissance », explique Claude Philibert.
M. Philibert est très fier, car son club compte aujourd’hui plus de 1000 membres. « Avec la population qu’on a, c’est assez rare dans les clubs de raquettes! », assure-t-il.
Qu’est-ce qui fait le tel succès du club? « C’est la beauté des sentiers! C’est quelque chose que les gens ne retrouvent pas à l’extérieur. La particularité de nos sentiers, c’est qu’ils sont étroits, car on ne coupe pas d’arbres. Ils sont situés en pleine forêt », illustre M. Philibert.
Le président assure également que le coût d’adhésion est dérisoire : 10$ pour une personne, 15$ pour un couple et 20$ pour une famille. « Pour l’année, et non pour une seule sortie! », s’exclame-t-il.
Si les sentiers sont aussi beaux, c’est grâce à tout le temps et l’amour que les bénévoles mettent sur leur entretien. Plus d’une trentaine de bénévoles se succèdent aux différentes corvées d’entretien, mais il faut dire que le grand manitou derrière le succès du Club des 3 raquettes, c’est Claude Philibert. « Moi, je suis toujours là », confirme-t-il. Selon les dires de Michel Plante, trésorier du club, M. Philibert est effectivement en forêt… 8 jours par semaine (!), affirmation qui ne manque pas de faire rire le président.
« Tous nos sentiers sont entretenus et praticables à longueur d’année. Partout où on a des milieux humides, on a installé des passerelles. C’est de toute beauté partout! On a installé des bancs à des points d’observation, aussi », enchaine M. Philibert.
De juin à octobre 2022, M. Philibert a calculé qu’il avait offert 550 heures à lui seul, étant donné la construction du tout nouveau refuge du club. « C’est beaucoup de temps, mais je prends ça comme un loisir d’être en forêt. J’ai eu un très bel automne malgré le nombre d’heures passées. Ce n’était pas vraiment une corvée, j’en profitais! », conclut-il en avouant qu’il en rêve même la nuit!